Le gouvernement sud-coréen a décidé de prendre des mesures diplomatiques contre les croisières que Pyongyang vient de lancer sur sa côte est, entre le port de Rajin au nord-est du pays et les monts Geumgang près de la frontière avec le Sud. Il s’agit pour l’essentiel de demander aux pays étrangers de s’abstenir de visiter la montagne et d’y investir.

L’équipe chargée du dossier au ministère de la Réunification, qui s’était réunie hier, a pris cette décision. Du coup, le gouvernement en fera part aux ambassades à Séoul des pays qui ont la possibilité d’investir dans le complexe touristique des monts Geumgang et d’y faire voyager leurs ressortissants. Séoul continuera à observer de près l’évolution de la situation pour prendre, si nécessaire, des mesures supplémentaires.

Vous savez maintenant que les sud-Coréens ont commencé en 1998 des excursions aux monts Geumgang et que les deux Corées y ont développé ensemble un complexe touristique. Mais ce circuit reste au cœur d’une lutte entre les deux Corées depuis qu’une touriste sud-coréenne a été abattue là-bas en 2008 par un soldat nord-coréen. Récemment, le Nord a saisi les actifs sud-coréens sur la montagne et a lancé des croisières à bord d’un ferry. Il y a invité environ 120 voyagistes chinois et journalistes occidentaux.

La réaction de la Corée du Nord ne s’est pas fait attendre. Sur son site Internet de propagande « Uriminjokkiri », le pays communiste s’en est pris au gouvernement de Séoul et a qualifié ses mesures de « railleries » devant la communauté internationale.