Le gouvernement sud-coréen n’a pas violé la loi quand il a fait exploser un pont reliant les deux rives du fleuve Han à Séoul, au début de la guerre de Corée, sans prévenir à l’avance la population, provoquant ainsi la mort de centaines de personnes. Tel est le jugement rendu par un tribunal de Séoul aujourd’hui.

A 2h30 du matin, le 28 juin1950, l’unique pont du fleuve Han avait explosé coupant ainsi la capitale en deux, afin d’empêcher les forces nord-coréennes d’avancer. Entre 600 et 700 personnes qui traversaient le pont avaient péri dans l’explosion.

Les enfants et petits-enfants de 12 députés qui avaient été kidnappés par le Nord pendant la guerre avaient décidé de poursuivre l’Etat, clamant que les pouvoirs publics étaient responsables de leur enlèvement car ils ne les avaient pas évacués après avoir fait sauter le pont. Ils considèrent que ce drame aurait pu être anticipé et évité.

Mais la iustice a considéré qu’il était difficile de considérer ces événements comme une violation délibérée ou accidentelle de la loi.