Comme prévu, les deux Corées ont commencé aujourd’hui au village de la trêve de Panmunjom sur la frontière intercoréenne leurs négociations de travail visant à trouver des moyens de remettre sur les rails les activités du parc industriel de Gaeseong en territoire nord-coréen.
Les opérations des 123 entreprises qui y sont implantées et qui emploient 53 000 travailleurs nord-coréens sont suspendues depuis le 9 avril sur fond de tensions militaires dans la péninsule coréenne.
Ce matin, les discussions ont été retardées d’environ 1 h 45, en raison d’un problème lié à la ligne de communication sur le lieu du rendez-vous, du coté nord de la zone de sécurité conjointe.
Tôt ce matin avant de franchir la ligne de démarcation, le chef de la délégation sud-coréenne Suh Ho, représentant du ministère de la Réunification, s’est engagé à faire en sorte que ces pourparlers portent leurs fruits. En effet, ces négociations entre les autorités des deux Corées sont les premières à prendre place pour discuter du sort du site, le dernier symbole de coopération économique nord-sud.
A travers leurs trois sessions, Séoul appelle Pyongyang à admettre ses responsabilités pour les dommages causées par la fermeture du site. Il exige aussi des garanties pour éviter un tel blocage de se reproduire. Le Sud veut en priorité récupérer les stocks et les matières premières de ses entreprises.
La Corée du Nord de son côté souligne le besoin d’inspecter les usines et de maintenir en bon état des équipements qui se dégradent vite, alors qu’ils sont à l’arrêt depuis trois mois et que la période de mousson a commencé. Le régime demande ainsi la normalisation prompte des activités du site industriel.