Les deux Corées se sont entendues tôt ce matin sur un principe visant à relancer les activités du complexe industriel intercoréen de Gaeseong, qui sont suspendues depuis presque trois mois sur fond de tensions militaires sur la péninsule coréenne.
Cet accord est intervenu au terme de négociations-marathon de plus de 16 heures qui ont débuté hier après-midi du côté nord-coréen du village de la trêve de Panmunjom qui sépare les deux Corées.
A partir du mercredi 10 juillet prochain, les entrepreneurs sud-coréens implantés là-bas se rendront à Gaeseong pour l’inspection et la maintenance des installations et des équipements de leurs usines. Par ailleurs, ils sont permis de récupérer les produits finis et les matières premières. Les autorités nord-coréennes garantiront la sécurité du personnel et des véhicules mobilisés.
En parallèle, les délégués des deux Corées se retrouveront à nouveau le 10 juillet au parc de Gaeseong pour discuter des moyens d’empêcher tout nouveau blocage du site, une demande essentielle de Séoul.
Avant de parvenir à ce compromis, les deux camps campaient sur leurs positions. Séoul a appelé Pyongyang à admettre ses responsabilités pour les dommages causés par la fermeture du site industriel. En effet, 123 entreprises sud-coréennes y emploient 53 000 travailleurs nord-coréens. Le Sud a également exigé des garanties pour empêcher un nouvel arrêt du site, ainsi que sur le transfert des produits finis et des matières premières.
De son côté, Pyongyang a souhaité discuter en priorité du redémarrage rapide des opérations du complexe dans la ville nord-coréenne, fruit du premier sommet historique intercoréen de 2000. Cependant le régime a accepté la sortie des produits finis, mais pas celle des matières premières et auxiliaires.