Pas moins de 120 PME sud-coréennes délocalisent leur production sur le site industriel de Gaeseong au nord de la péninsule. Elles font travailler là-bas plus de 50 000 nord-Coréens. La question de la revalorisation de leurs salaires continue de faire grand bruit.
Vous vous souvenez que le Nord avait décidé en février, sans s’être concerté avec le Sud, de les augmenter de 5,18 %, de 70,35 à 74 dollars par mois, à compter de mars. Hier, c’était le dernier jour de leur paiement.
Séoul n’a pu accepter cette décision unilatérale de Pyongyang. Pour lui, c’est un dossier à résoudre à travers les discussions bilatérales. Du coup, il a demandé à ses firmes de ne pas verser les salaires à leurs ouvriers jusqu'à ce qu'un compromis soit trouvé. Cela dit, trois d’entre elles n’ont pas respecté ces directives. Elles les ont payés hier après avoir promis par écrit au Nord d’en verser ultérieurement le montant revalorisé, comme le réclamait Pyongyang. Le Sud trouve inévitable de les sanctionner.
Le gouvernement et les entreprises sont divisés aussi sur le report du délai du paiement. Hier, une délégation de représentants de ces sociétés s’était rendue à Gaeseong pour appeler le Nord à différer cette échéance. De retour à Séoul, elle a annoncé qu’il l’avait reportée jusqu’à la fin de la semaine. Mais pour le gouvernement, le régime communiste a juste annoncé qu’il allait examiner leur demande.
Dans ce contexte, on apprend que les autorités des deux pays mèneront bientôt leurs nouvelles négociations sur le dossier.