Les ONG pour la protection des droits de l'Homme en Corée du Nord ont soumis aujourd'hui, au nouveau bureau de l'ONU à Séoul, une liste de nord-Coréens censés être détenus dans un camp de prisonniers particulièrement brutal.
Jung Gwang-il, un ancien détenu nord-coréen dans le camp de Yodok, a dévoilé un rapport qui comprend les identités de 180 personnes emprisonnées dans ce camp depuis 2000. Ce rapport a été dressé à partir du témoignage de Jung. Il a été remis au bureau onusien qui a vu le jour cette semaine avec pour mission d'observer de près la violation des droits humains du pays communiste.
Jung, qui a été incarcéré entre 2000 et 2003, a fait savoir qu'il y avait environ 400 détenus dans le camp de Yodok, à environ à 110 km au nord-est de Pyongyang. Il s'est réfugié en Corée du Sud en 2004.
Le bureau onusien va mener une étude visant à éclaircir la situation humanitaire au nord du 38e parallèle, alors que le gouvernement sud-coréen s'engage à le soutenir en ce sens.
Le régime de Kim Jong-un nie catégoriquement l'existence de camps de dissidents politiques où quelque 100 000 y seraient détenues. Il met en avant qu'il n'y a que des sites correctionnels réservés aux criminels.