L’action collective des médecins a provoqué à l’hôpital un manque de personnels et donc, des difficultés d’accès aux soins pour les patients. Dans ce cadre, le gouvernement avait annoncé, le 23 février, renforcer la téléconsultation. Selon lui, cela permettrait de pallier, en partie, la défaillance des services médicaux.
DoctorNow a annoncé que, depuis l’élargissement de cette pratique une dizaine de jours plus tôt, le nombre de consultation à distance a doublé. Et ce, même si cela reste à titre expérimental. La plus grande plateforme de télémédecine sud-coréenne a cependant ajouté que cette augmentation est due à des patients consultant pour des symptômes plutôt légers et non des pathologies graves. Autrement dit, la téléconsultation n’a pas l’air de profiter aux personnes souffrant de maladies sévères. Et elle n’est d’ailleurs que très peu pratiquée par les hôpitaux ou les CHU où ce service est pourtant autorisé.
Dans ce contexte, les voix s'élèvent pour réajuster les frais de télémédecine. En effet, la consultation à distance en Corée du Sud coûte 30 % de plus que le rendez-vous physique avec un docteur. Parallèlement, l'Institut pour la santé et les affaires sociales (Kihasa) a évalué que, dans le reste du monde, la télémédecine coûte moins ou autant que la médecine en présentiel. En Australie par exemple, un rendez-vous en ligne coûte 50 % moins cher qu’un en présentiel. Aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou en Chine, les deux formes de consultation ont les mêmes tarifs. La KMA, quant à elle, demande, à l’inverse des patients, d’augmenter les prix à 50 % des rendez-vous en ligne.