Après son premier voyage en 24 ans en Corée du Nord, le président russe a atterri au Vietnam dans la nuit de mercredi à jeudi.
Son séjour à Pyongyang n’a donc duré qu’environ 21 heures. Avec en point d’orgue : la conclusion d’un accord de partenariat stratégique global. Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, ont scellé ce traité, qui prévoit entre autres « une assistance mutuelle en cas d’agression contre une partie du traité ».
Selon le régime communiste, son enjeu est de porter les relations bilatérales à la hauteur de celles d’alliance.
Il est considéré que les deux nations ont ainsi laissé ouvert la possibilité d’un soutien militaire, au lieu de promettre de nouveau « une intervention militaire automatique en cas d'urgence ». C’est une clause d’un traité signé en 1961 entre le Nord et l’ex-Union soviétique, mais abandonné en 1996 par la Russie.
Il est quand même inquiétant de voir les deux voisins s’engager explicitement dans une telle coopération militaire. La présence à l’entretien élargi des deux hommes forts de hauts responsables concernés de Moscou en témoigne. Il s’agit du ministre de la Défense, Andreï Belooussov, et de son vice-ministre, chargé de l’armement, ainsi que le patron de l’Agence spatiale, Iouri Borissov.
Le chef du Kremlin a également promis de combattre les sanctions « à motivation politique ». A savoir qu’il pourra désormais consolider un rapprochement économique bravant le contrôle des pays occidentaux.
Autre point à noter : hier, le leader nord-coréen a défini les liens bilatéraux comme relevant d’une « alliance ». Poutine, lui, s’est borné à parler de relations d’« un nouveau niveau ». Il aurait alors cherché à peser ses mots, et ce, en considération des relations de son pays avec Séoul.
En tout cas, lors du dîner de gala, Kim III a redit que c’était un grand honneur pour son pays d’avoir un puissant Etat tel que la Russie comme partenaire stratégique. Le numéro un russe a pour sa part affirmé qu’ils luttaient « ensemble contre les pratiques hégémoniques et néocolonialistes des Etats-Unis et de leurs nations satellites ».