La Cour suprême de Corée du Sud a confirmé jeudi deux décisions de la Cour d'appel qui contraignent Mitsubishi Heavy Industries à indemniser les Coréens victimes de travail forcé pendant la Seconde Guerre mondiale.
Un collège de quatre juges a confirmé deux décisions, l’une ordonnant à l’entreprise nippone de verser à cinq plaignantes une compensation de l’ordre de 100 à 120 millions de wons chacune, l’équivalent de 78 000 à 94 000 euros, et l'autre à payer 80 millions de wons (62 000 euros) à six autres victimes de travail forcé.
Les cinq premières sud-Coréennes et leur famille ont intenté une action en dommages-intérêts en 2012 pour avoir travaillé sans salaire dans une usine de fabrication d'aéronefs de Mitsubishi à Nagoya en 1944. Quant aux six autres plaignants, ils ont été enrôlés de force dans une usine de construction navale et de munitions de la firme à Hiroshima la même année.
Ces décisions interviennent près d’un mois après que la plus haute juridiction sud-coréenne a confirmé une décision rendue en appel en 2013 qui ordonnait à Nippon Steel & Sumitomo Metal Corp., une autre firme japonaise, de verser à chaque plaignant des dommages-intérêts à hauteur de 100 millions de wons.