Alors que l’incident du radar continue à refroidir les relations sud-coréano-nipponnes, le ministère de la Défense a convoqué hier l’attaché de défense japonais à Séoul. Et ce pour protester contre la convocation de son propre attaché de défense en poste à Tokyo par le ministère japonais de la Défense. Il avait alors été question d’un briefing du porte-parole du ministère sud-coréen rendu mardi à l’issue d’une réunion de travail entre les armées des deux pays, tenue lundi à Singapour.
A son tour, Séoul a affirmé à l’officier japonais que les points abordés au cours de ladite réunion étaient des faits incontestables, tout en protestant que les médias japonais aient relayé les résultats de cette rencontre avant la fin, contrairement à ce qui avait été convenu par avance.
Pour rappel, lors du briefing en question, le porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense Choi Hyun-soo avait reproché à Tokyo de ne pas avoir dévoilé la fréquence du radar détecté lors de l’incident tout en demandant que lui soient livrées les informations sur le radar du destroyer sud-coréen impliqué dans l’affaire, qualifiant cette demande de « très impolie ».
L’affaire remonte au 20 décembre dernier. Ce jour-là, un destroyer sud-coréen utilisait ses radars pour une opération de secours d’un bateau nord-coréen en détresse en mer de l’Est. Le Japon a aussitôt accusé le navire d’avoir verrouillé son radar de contrôle de tir (STIR) sur un avion de patrouille maritime de ses forces d’autodéfense.