Alors que le projet de loi relatif à la réforme judiciaire est actuellement discuté à l’Assemblée nationale, le patron des procureurs a de nouveau manifesté, aujourd’hui, son opposition à la redéfinition des droits d’enquête du Parquet et de la police, l’un des axes principaux du texte controversé.
Le document donne plus de pouvoir à la police, en lui permettant de diriger et de mener à leur terme des enquêtes dans certaines catégories de crime. Actuellement, toutes les investigations de la police sont contrôlées par le Parquet, et seul ce dernier peut mettre fin aux enquêtes.
D’après Moon Moo-il, un tel accroissement du pouvoir de la police risque de porter atteinte aux droits fondamentaux des citoyens, et les principes démocratiques devraient être avant tout pris en compte.
Le patron des procureurs a néanmoins affirmé que le ministère public allait faire en sorte de concentrer ses efforts plutôt sur les procédures judiciaires que sur les investissements sur le terrain, en reconnaissant la responsabilité de son institution pour avoir suscité de nombreuses critiques à l’égard de son pouvoir immense.