L’ancien garde des Sceaux Cho Kuk s’est présenté ce matin au Parquet du district central de Séoul suite à sa convocation. Il a été interrogé en huis clos par le service anti-corruption. Un interrogatoire qui intervient 79 jours après que le ministère public a orchestré une perquisition de grande envergure le 27 août dernier.
Tous les médias le guettaient à l’entrée du Parquet, mais celui-ci s’est faufilé discrètement dans le bâtiment. L’ancien ministre de la Justice a été interrogé en qualité de prévenu, en présence de son avocat.
Le Parquet a tâché de savoir si Cho Kuk était impliqué dans les faits reprochés à son épouse, Chung Kyung-shim. Il s’agit, entre autres, de la falsification de documents privés et leur utilisation en vue de faciliter l’entrée de leur fille à l’université, d’une bourse d’études douteusement accordée à celle-ci, de détournement de fonds à travers des investissements dans un fonds privé, et des faits d’escroquerie et de transactions boursières sous des noms d’emprunt.
Le Parquet s’intéresse notamment à deux faits suspects qui se sont produits lorsque Cho occupait le poste de conseiller présidentiel aux affaires civiles. D’une part, sa fille a obtenu une bourse d’études controversée durant cette période. Il s’agira donc de savoir s’il a violé la loi relative à l’éthique dans la fonction publique et la clause sur les pots-de-vin. D’autre part, il a effectué un virement bancaire de 50 millions de wons, soit 38 800 euros, à sa femme qui a, le jour même, acheté 120 000 actions de l’entreprise WFM pour une valeur de 600 millions de wons, 465 000 euros, sous un nom d’emprunt.