« La tension qui règne actuellement dans la péninsule coréenne risque de perdurer d'autant plus qu'elle est directement dirigée par le leader nord-coréen ». C’est ce qu’a estimé l’Institut pour la stratégie de sécurité nationale (INSS), rattaché au Service national du renseignements (NIS).
Dans un communiqué distribué aujourd’hui aux journalistes, l’INSS explique cette situation par la déception du Nord quant au rôle d’intermédiaire censé être joué par le Sud, ainsi que le retard dans l’application de l’accord intercoréen, signé à l'issue du 3e sommet entre les dirigeants des deux Corées, en septembre 2018 au village de la trêve de Panmunjom.
Selon les chercheurs de cet institut, le changement du paradigme de la coopération économique est inévitable. En effet, ils soulignent que Kim Jong-un laisse de plus en plus entrevoir sa volonté d’avoir un modèle économique autonome, qui ne dépend pas du soutien de Séoul. Ce fut, par exemple, le cas lors de sa demande de retrait des installations sud-coréennes aux monts Geumgang en territoire nord-coréen.
Concernant l’entente intercoréenne en matière de sécurité, ils misent sur un maintien de l’accord militaire entre Séoul et Pyongyang, car il est bénéfique pour les deux nations.