A l’approche des Jeux olympiques d’été 2020, qui se dérouleront du 24 juillet au 9 août à Tokyo, le professeur Seo Kyung-duk de l’université féminine Sungshin a annoncé avoir envoyé une lettre au président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach. Son objectif : interdire officiellement l’usage du drapeau du Soleil levant pour encourager les athlètes japonais.
Ce drapeau de l’armée impériale nippone a été adopté en 1870 lors de la création de l’armée de terre moderne de l’archipel. Il est considéré comme un équivalent de la croix gammée pour les nazis, et représente le militarisme et le totalitarisme nippons. Il est encore utilisé aujourd’hui par les associations d'extrême droite du pays.
De son côté, le patron du CIO a déclaré dans son discours du Nouvel an, que les actes politiques des sportifs lors des Jeux étaient totalement prohibés, sans évoquer pour autant l’interdiction du drapeau incriminé. Les victimes de l’invasion japonaise, notamment les deux Corées et la Chine, protestent fermement contre son usage, mais le Comité affiche une attitude passive, annonçant qu’il examinerait au cas par cas son utilisation.
Dans ce contexte, le professeur Seo a souligné que secouer ce drapeau controversé, aux Jeux olympiques, ferait de nouveau saigner le cœur des Asiatiques, victimes des crimes de guerre perpétrés par le Japon.