Au lendemain de l’annonce par Séoul de sa décision de renforcer sa présence militaire au Moyen-Orient, nous en savons un peu plus sur les réactions de Washington et de Téhéran.
Pour rappel, hier, le ministère sud-coréen de la Défense a précisé qu’il étendrait le champ d’action de son unité navale Cheonghae, actuellement en mission anti-pirate au large de la Somalie, et ce pour protéger ses ressortissants et ses navires de commerce. La Corée du Sud ne rejoindra donc pas l’International Maritime Security Construct (IMSC), une coalition sous commandement américain visant à assurer la sécurité maritime dans les eaux du Golfe.
Un responsable du département d’Etat américain a salué cette décision, la qualifiant d’une preuve supplémentaire de la puissance de l’alliance Séoul-Washington.
Le porte-parole du Pentagone, David Eastburn, a annoncé que les USA accueillaient très favorablement « leur allié sud-coréen », qui aidera à assurer la liberté de navigation dans la région, et ce dans le cadre de son « soutien à l’IMSC ». Des propos faits en réponse à des questions envoyées par écrit par le correspondant de la KBS à Washington.
Pour sa part, le gouvernement de Téhéran n’a pas encore officiellement réagi. Cependant, d’après l’agence iranienne Fars News, il a déjà informé Séoul qu’il ne pouvait accepter cette décision.
Un responsable du ministère sud-coréen des Affaires étrangères a lui aussi affirmé que la République islamique s’opposait à tout déploiement de troupes ou de navires étrangers dans le détroit d’Ormuz. Selon lui, le pays du Matin clair devra dorénavant redoubler d’efforts pour ménager ses relations avec le pays du Moyen-Orient.