La campagne de boycott contre les produits japonais, lancée en juillet 2019 par les sud-Coréens suite à l’imposition par Tokyo de sanctions commerciales à l’encontre de Séoul, ne ralentit toujours pas.
Selon les chiffres récemment publiés par le Service des douanes, les importations de produits de consommation « made in Japan » en janvier sont estimées à 193,68 millions de dollars, une diminution de 35,9 % en glissement annuel. Une baisse beaucoup plus importante que celle observée pour l’ensemble des produits de consommation importés le mois dernier, à savoir -8,9 %.
Dans le détail, les importations de bières « made in Japan » ont chuté de 98,2 % par rapport à janvier 2019, pour n’atteindre que 126 000 dollars. Il s’agit d’une baisse de 45 % par rapport au mois précédent. Un coup dur sachant que la Corée du Sud est le premier importateur de ces boissons alcoolisées.
Les exportations de voitures nippones vers le pays du Matin clair ont également reculé de 69,8 % avec 21,92 millions de dollars. Une chute particulièrement brutale pour les véhicules hybrides.
Parmi d’autres articles, le saké, l’alcool traditionnel japonais, le tabac et les produits cosmétiques fabriqués dans l’archipel ont accusé des ralentissements respectifs de 66,7 %, 72,9 % et 41,8 %.
Seul le secteur des caméscopes est épargné par ce boycott avec des importations en augmentation de 122,1 %.
Ces chiffres montrent que la plupart des sud-Coréens continuent de bouder les produits venant de leur voisin. Rappelons que Tokyo a pris des mesures restrictives à l’encontre du pays du Matin clair en représailles aux verdicts rendus par la Cour suprême sud-coréenne, qui a ordonné à des entreprises japonaises d'indemniser des victimes de travail forcé durant la colonisation (1910-1945).