Le Parquet accélère son enquête contre le Conseil coréen pour la justice et la mémoire. Après avoir perquisitionné, mercredi, les bureaux de cette ONG chargée de défendre la cause des victimes sud-coréennes de l'esclavage sexuel par l'armée impériale japonaise pendant la Seconde guerre mondiale, le ministère public a procédé, hier, à une descente dans leur maison de repos située dans l’arrondissement de Mapo, à Séoul. Elle a été créée pour accueillir celles que l’on appelle les «wianbu » en coréen.
Dans cet établissement, géré par l’association qui est soupçonnée de falsification de ses comptes financiers, réside actuellement l’une des anciennes femmes de réconfort, Gil Won-ok, âgée de 92 ans. Le Parquet doit désormais vérifier si des irrégularités de comptabilité, relevées par une dizaine de plaignants, ont été commises volontairement et s’il y a réellement eu un détournement des dons à des fins inappropriées.
De son côté, le Conseil a dénoncée « une opération outre-mesure », allant à l’encontre des droits de l’Homme, en expliquant qu’il avait consenti de fournir aux investigateurs tous les documents conservés dans cette maison de repos.
Une fois terminée l’analyse des pièces saisies, le ministère publique devrait convoquer les personnes concernées, dont Yoon Mee-hyang, l’ancienne représente de l’association et députée élue lors des dernières législatives au scrutin proportionnel sur la liste du Parti des citoyens, formation satellitaire du Minjoo, le parti au pouvoir. Ces deux partis ont officiellement fusionné lundi.