Après trois semaines d’attente, Séoul a finalement décidé de reprendre ses procédures auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour régler son différend avec Tokyo. Il s’agit de restrictions d’exportation du Japon vers la Corée du Sud.

La décision est intervenue face au silence de l’archipel suite à la demande sud-coréenne de faire part de sa position à l’égard de la levée de ces mesures avant la fin du mois de mai.

Lors d’un briefing aujourd’hui, un haut responsable du ministère du Commerce extérieur a défendu cette décision, faute de réponse claire de Tokyo, ni d’avancées dans les discussions bilatérales en vue de trouver un terrain d’entente sur ce dossier. Il a alors fustigé l’attitude du gouvernement nippon, qui ne montre pas sa volonté de le régler.

Conformément à cela, l’exécutif demandera d’abord à l’OMC de mettre en place un panel d’experts, avant d’entamer d’autres procédures.

Pour rappel, l’administration Abe a restreint, en juillet 2019, les expéditions vers le pays du Matin clair de trois produits chimiques indispensables à la fabrication de semi-conducteurs. Et le mois suivant, elle a rayé son voisin de sa liste blanche des partenaires de confiance. En réponse, le gouvernement de Moon Jae-in a entamé des procédures de plainte auprès de l’institution de Genève, avant de les suspendre en novembre dernier en espérant une avancée.