Le gouvernement de Tokyo a adopté, aujourd’hui en conseil des ministres, « La défense du Japon 2020 », son nouveau livre blanc annuel sur la défense.

Et cette année encore, pour la 16e année consécutive, le Japon y réclame sa souveraineté territoriale sur les îlots sud-coréens Dokdo, situés en mer de l’Est séparant la péninsule de l’archipel. Juste ce qu’il faut pour attiser une nouvelle fois les tensions entre les deux voisins.

Le pays du Soleil levant publie chaque année son livre bleu diplomatique au mois d’avril et son livre blanc sur la défense en août ou en septembre. Dans ces deux documents, il répète que les îlots font partie de son territoire. Pour Séoul, la revendication dans la publication de la défense est plus grave, puisqu’elle implique la possibilité qu’un conflit militaire puisse y survenir.

A propos de la Corée du Nord, le nouveau livre blanc ajoute qu’elle semble désormais capable d’attaquer le Japon, avec un missile balistique équipé d’une arme nucléaire. L’an dernier, il a analysé que le pays communiste semblait avoir réussi à miniaturiser des têtes nucléaires pouvant être placées sur des engins balistiques.

La Corée du Sud n’a pas tardé à réagir à la nouvelle revendication japonaise sur Dokdo. Le directeur général de l’Asie-Pacifique au sein du ministère des Affaires étrangères a convoqué immédiatement le chef de mission générale de l’ambassade du Japon pour exprimer sa protestation. Le ministère de la Défense a lui aussi fait venir, aujourd’hui à son siège, l’attaché militaire de l’ambassade.