Dans sa lettre de félicitations adressé du nouveau Premier ministre nippon, Yoshihide Suga, le président sud-coréen, Moon Jae-in, a esquissé un geste de rapprochement avec le Japon, en se disant prêt à relancer le dialogue. Mais Tokyo s’est contenté de reconfirmer sa position, rappelant que c’était la Corée du Sud qui violait le droit international.

Le ministre nippon des Affaires étrangères, Toshimitsu Motegi, a donné une réponse en ce sens lors d’une conférence de presse tenue hier soir, interrogé alors sur la question sensible de la compensation des victimes coréennes du travail forcé perpétré pendant la Seconde guerre mondiale.

Ces propos laissent supposer que le nouveau chef du gouvernement devrait rester sur la même longueur d’onde que son prédécesseur, Shinzo Abe. Autrement dit, ce dossier sera compliqué tant que Séoul ne retirera pas sa décision de liquider des avoirs des filiales des entreprises nipponnes incriminées implantées dans la péninsule.

Quant à la politique diplomatique avec les pays voisins, Suga n’a pas mentionné le nom de la Corée du Sud, en faisant savoir qu’il donnerait la priorité à l’alliance avec les Etats-Unis. Il a aussi souhaite entretenir des relations stables avec d’autres États, y compris la Chine et la Russie.