La polémique prend de l’ampleur autour de la thèse du professeur de l’université Harvard, Mark Ramseyer, qui prétend que les « femmes de réconfort » se sont livrées à la prostitution de manière volontaire. Des intellectuels étrangers ont rejoint le mouvement pour réfuter ses affirmations.

Le professeur de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), Michael Chwe a rédigé une lettre mettant en cause le rapport intitulé « Contrats sexuels pendant la guerre du Pacifique », publié en décembre dernier dans la revue International Review of Law and Economics (IRLE). 578 universitaires des Etats-Unis, de l’Australie, de Hong Kong et du Royaume-Uni l’ont signée.

Selon ce texte, la liberté académique doit être respectée, mais il est inconcevable d’affirmer qu’une fille de dix ans peut consentir à se prostituer sans y être forcée. Chwe a pointé que l’auteur avait utilisé la théorie des jeux, le droit et la science économique pour légitimer des actes atroces, et a réclamé aux responsables de la publication du rapport de dévoiler les critères sur lesquels ils se sont appuyés pour prendre leur décision.

D’un autre côté, la maison d’édition allemande Springer a ouvert une enquête sur une autre thèse de Ramseyer parue récemment dans sa revue et qui justifie la discrimination des ressortissants coréens au Japon. Elle compte prendre des mesures appropriées une fois l’enquête achevée.

Par ailleurs, sur Internet, bon nombre de tweets défendant le rapport du professeur Ramseyer et dénigrant les « wianbu » ont été postés au Japon.