Le président américain Joe Biden a signé, mercredi, un ordre administratif visant à faire l’état des lieux des réseaux d’approvisionnement de quatre articles clés, à savoir les semi-conducteurs, les batteries pour voitures électriques, les terres rares et les médicaments.

D’après l’agence de presse Reuters, cette évaluation d'une durée de 100 jours portera sur ces produits que les entreprises américaines ont eu du mal à acquérir l’an dernier en raison du COVID-19 et du conflit commercial avec la Chine.

De l’avis des observateurs, cette démarche refléterait l’intention de l’administration Biden de réduire la dépendance de son pays vis-à-vis de Pékin, et d’endiguer l’émergence technologique de ce dernier.

Comme deux de ces quatre articles, à savoir les semi-conducteurs et les batteries, sont des produits d’exportation phares de la Corée du Sud, l’attention se porte désormais sur le résultat de cet examen. Si les Etats-Unis concluent en faveur de l’élargissement des sources d’approvisionnement parmi leurs alliés au détriment de l’empire du Milieu, cet ordre pourrait jouer en faveur du pays du Matin clair. En revanche, il se pourrait que Washington opte pour l’encouragement de la production locale de ces articles en promouvant les entreprises américaines des secteurs concernées ou en attirant les investissements des firmes étrangères sur son sol.

D’après un responsable de l’administration américaine, cité par Bloomberg, cet examen pourrait aboutir à un changement des politiques liées aux incitations financières, aux droits de douane et au marché public. Et d’ajouter que le pays de l’Oncle Sam envisagerait d’inciter la production des produits clés sur son sol ou de renforcer la coopération avec ses alliés.