L’ancienne « femme de réconfort » Lee Yong-soo a demandé, hier, au ministre des Affaires étrangères de porter le dossier de l’esclavage sexuel perpétré par l’armée impériale nipponne pendant la Seconde guerre mondiale devant la Cour internationale de justice (CIJ). Cet entretien était le premier entre une victime de cette exaction et Chung Eui-yong depuis la nomination le mois dernier de celui-ci au poste de chef de la diplomatie sud-coréenne.

A l’issue de cette rencontre, la dame âgée de 93 ans a également exprimé, devant des journalistes, son souhait de recevoir non pas de l’argent mais des excuses sincères de la part du gouvernement japonais, en évoquant la saisine de la CIJ comme l’un des moyens pour y parvenir. Elle a aussi annoncé avoir demandé au ministre d’organiser une rencontre avec le président de la République Moon Jae-in pour que ce dernier obtienne le consentement du Premier ministre japonais Yoshihide Suga à une telle perspective.

Pour rappel, Lee a formulé la même demande lors de sa rencontre, lundi, avec la ministre de l’Egalité des sexes et de la Famille, Chung Young-ai.

De son côté, le ministère des Affaires étrangères a fait savoir, dans un communiqué, que son patron avait expliqué à son interlocutrice qu’il s’agit d’une démarche juridique à considérer avec prudence, et qu’il communiquerait étroitement avec les victimes pour trouver des solutions tout en déployant tous ses efforts pour que leurs vœux soient réalisés.