La Corée du Sud et le Japon ont repris leurs premières discussions sur les contentieux mémoriels en trois mois. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré que son directeur général chargé des affaires de l’Asie et du Pacifique, Lee Sang-ryol, avait rencontré, hier, à Tokyo son homologue japonais Takehiro Funakoshi. .

Selon le ministère, les deux parties étaient du même avis sur la nécessité de gérer stablement la situation dans la péninsule coréenne, et elles ont souligné de nouveau l’importance de leur coopération bilatérale aussi bien que de la collaboration trilatérale avec Washington.

Par ailleurs, le diplomate sud-coréen a expliqué une nouvelle fois la position de Séoul concernent les « wianbu » ou les femmes de réconfort, victimes de l’esclavage sexuel perpétré par l’armée impériale nipponne pendant la Seconde guerre mondiale. Dans la foulée, il a insisté sur la nécessité d’accélérer les concertations bilatérales de haut niveau sur ce dossier.

Par ailleurs, Lee a fait état des préoccupations liées au projet de Tokyo de rejet des eaux contaminées de sa centrale nucléaire de Fukushima en mer et au fait que le gouvernement de Yoshihide Suga avait récemment entériné la demande révisionniste de quelques maisons d’édition de retirer de leurs manuels scolaires les termes consacrés aux wianbus tels que « femmes de réconfort en temps de guerre » ou « enrôlées de force ». Son homologue japonais Funakoshi a expliqué, de son côté, la position de son gouvernement en la matière.

Toujours d’après le ministère sud-coréen, l’officiel nippon a mentionné les revendications du Japon sur les îlots sud-coréens de Dokdo, et Lee a dit clairement que son gouvernement n’accepterait aucune allégation de ce genre.

Ce n’est pas tout. Séoul a proposé à Tokyo de normaliser progressivement les échanges humains étant donné que le taux de vaccination anti-COVID-19 devrait atteindre un niveau rassurant vers octobre ou novembre prochain dans les deux pays.

Dans le cadre de sa lutte contre le COVID-19, le Japon applique actuellement des critères très stricts et n’accorde des autorisations d’entrer sur son territoire qu’aux personnes bénéficiaires d’une concertation officielle entre les deux gouvernements ou pour des raisons humanitaires spéciales. La Corée du Sud aimerait ajouter sur cette liste les étudiants et les industriels.

Par ailleurs, le pays du Matin clair avait exclu, dès ce mois-ci, le Japon des pays dont les ressortissants entièrement vaccinés peuvent bénéficier d’une exemption de quarantaine de deux semaines à l’arrivée à ses portes, cela suite à une forte propagation des variants du COVID-19 sur l’Archipel. Selon une source diplomatique sud-coréenne, Séoul devrait inclure de nouveau le Japon sur sa liste d’exemption.

Tokyo aurait répondu favorablement à cette proposition de Séoul.

Enfin, les deux parties sont convenues de poursuivre une communication étroite pour développer des relations bilatérales tournée vers l’avenir.