Tokyo exhorte Séoul à abolir ses restrictions sur les importations de produits alimentaires japonais avec l’entrée en vigueur du Partenariat économique régional global (RCEP). Le secrétaire général du cabinet nippon Hirokazu Matsuno a fait cette réclamation hier en indiquant que cet accord commercial était entré en application en Corée du Sud le jour-même, et qu’il allait contribuer au développement économique de la région.
A la suite de l’accident nucléaire de Fukushima en mars 2011, 55 pays avaient limité l’achat d'aliments japonais susceptibles d’être contaminés par la radioactivité. 11 ans plus tard, encore 13 pays dont la Corée du Sud et la Chine maintiennent cette restriction.
Selon Matsuno, la levée de ces mesures contraignantes constitue un des défis les plus importants à relever pour l’Archipel, et Tokyo continuera à réitérer cette demande au gouvernement sud-coréen en mettant en avant la sécurité des denrées avec des chiffres scientifiques.
Rappel : le RCEP est composé de 10 pays de l’Asean ainsi que cinq nations en dehors de cette zone telles que la Corée du Sud, la Chine, le Japon et l’Australie. Il s’agit du premier accord multilatéral de libre échange que Tokyo a conclu avec ses deux voisins de l’Asie du Nord-est. Il a pris effet dans l’archipel il y a un mois. Le PIB de l’ensemble des pays membres de ce partenariat géant représente 30 % du PIB mondial.