La Réserve fédérale (Fed) a, à nouveau, relevé hier ses taux directeurs, face à l’inflation. Comme en juin et en juillet, le resserrement atteint trois quarts de point. Le principal taux de la banque centrale américaine s'établit désormais dans une fourchette de 3 à 3,25 %.
La puissante institution anticipe qu’un nouveau tour de vis sera encore nécessaire avant la fin de l’année. Selon la prévision des membres de son comité politique monétaire, qui se réuniront encore deux fois d’ici là, le taux pourrait alors monter à 4,4 %.
L’écart entre les taux des deux pays s’est ainsi inversé de nouveau en un mois pour s’élever maintenant à 0,75 point. Il pourra se creuser encore pour se situer à 1,25, voire à 1,5 %, si la Banque de Corée (BOK) procède à des hausses moins fortes que celles de la Fed d’ici la fin de l’année.
La BOK, qui prévoit elle aussi deux conférences de son comité de politique monétaire, en octobre et en novembre, n’aura donc pas d’autre choix que d’emboîter le pas à la banque centrale américaine, et ce bien sûr par crainte de l’éventuelle fuite des capitaux étrangers et de la chute de la devise nationale face au billet vert, qui accentuera inévitablement l’inflation, déjà inquiétante.
Les marchés et les acteurs de l’économie estiment eux aussi que les taux continueront d’augmenter pendant un certain temps. Leur attention porte plutôt sur l’ampleur du relèvement.