Le Japon envisage de rejeter dans l'océan les eaux radioactives de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima après le mois de juillet de cette année. La première compagnie d'électricité japonaise (TEPCO) vise à achever, d'ici la fin juin, les travaux de forage d'un tunnel d'environ un kilomètre pour les libérer.

De l’avis des spécialistes, avant le démantèlement de la centrale, il est nécessaire de retirer les tuyaux contaminés par une forte concentration de radioactivité. Cependant, peu de progrès ont été réalisés dans cette tâche difficile de coupe à distance. De plus, il est fort probable qu'il y ait des trous dans le fond du réacteur n°1 où le combustible nucléaire a fondu lors de l'accident.

Face à cette inquiétude, une association environnementale sud-coréenne s'est rendue sur l'archipel afin d’exprimer directement sa désapprobation auprès des autorités japonaises ainsi qu’à la TEPCO. Il s’agit de la Fédération coréenne pour le mouvement environnemental (KFEM). Cette dernière a réussi à transmettre une lettre de protestation à la compagnie d’électricité, mais pas au ministère de l’Economie, qui a refusé la réception.

A l’approche du déversement, la solidarité des groupes civiques, de la Corée du Sud et du Japon, qui s'y opposent devrait se renforcer progressivement.