La police a décidé de reprendre les exercices de dispersion des manifestations illicites, suspendus durant les six dernières années.
Une source policière a expliqué que cet entraînement avait pour objectif de procéder à l’éparpillement, en tant que dernier recours, des rassemblements illégaux nuisant gravement à la vie quotidienne des citoyens. Il s’agit très probablement d’une réponse à la demande conjointe du gouvernement et du Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation présidentielle, contre les attroupements contre la loi telles que celles organisées la semaine dernière par la Fédération des syndicats coréens (FCTU) de la construction.
A partir d'aujourd'hui jusqu'au 12 juin, environ 12 000 policiers des 131 escadrons anti-émeute mèneront des entraînements de dispersion et d'arrestation des manifestants refusant l'ordre de se séparer. La saisie des équipements de radiotélédiffusion sera également simulée pour répondre à la violation des normes sonores. Et le manuel des réactions contre les contestataires sera renforcé.
La police s’oppose toutefois à l'éventuelle réintroduction des canons à eau que demandent certains députés du mouvement présidentiel.
En novembre 2015, un manifestant nommé Baek Nam-gi a été gravement blessé par un canon à eau utilisé par les forces d'intervention anti-émeute et a fini par succomber à ses blessures. Depuis lors, les policiers n'ont plus utilisé cet engin, avant que tous les canons à eau du pays soient détruits en 2021.