Les documents relatifs aux femmes de réconfort ne seront finalement pas inscrits au registre de la « Mémoire du monde » de l’Unesco. En tout cas pas dans l’immédiat. Une décision qui a été prise par la directrice générale de l’institution Irina Bokova, sur recommandation de son comité consultatif international (CCI).
Réuni du 24 au 27 octobre au siège de l’Unesco à Paris, le comité a examiné la demande de leur inscription, déposée conjointement par des ONG de huit pays dont la Corée du Sud, la Chine et même le Japon. Il considérait alors ces archives comme étant « uniques et irremplaçables », affirmant que les victimes de violations des droits humains avaient fait preuve de courage pour témoigner des exactions de l’armée nippone pendant la Seconde guerre mondiale.
Or, il semblerait que leur inscription ait été reportée face à la pression du Japon, un des principaux contributeurs de l’Unesco.
Le CCI a en revanche recommandé l’ajout à la liste de trois nouvelles documentations proposées par la Corée du Sud. Elles concernent les « Joseon Tongsinsa », les anciens envoyés coréens au Japon, un sceau royal et une collection de livres royaux datant de la dynastie Joseon, entre 1392 et 1910, ainsi que la campagne nationale pour le remboursement de prêts au Japon, menée de 1907 à 1910.
Le pays compte dorénavant un total de 16 documents et collections enregistrés sur le registre en question.