Des événements ont été organisés samedi dernier dans plusieurs villes sud-coréennes en hommage aux victimes des répressions sanglantes de l'armée birmane. Le bilan officiel rendu public le 26 mars dernier fait état de 330 morts.

De nombreux citoyens se sont ainsi rassemblés à Gwangju, le fief du mouvement pour la démocratisation de la Corée du Sud, dans le sud-ouest de la péninsule. Une cérémonie en mémoire aux victimes birmanes s'y est tenue à l'initiative de « Gwangju-Birmanie », une coalition dirigée par la Fondation du 18 mai créée pour commémorer le soulèvement du 18 mai 1980 dans cette ville. La place du 18 mai a été recouverte pour l'occasion de roses rouges, le symbole funéraire de ce pays d'Asie du Sud-est.

Un étudiant birman présent à ce rassemblement a remercié le peuple coréen pour sa solidarité et appelé au soutien de la communauté nationale. Minko Ko Naing, lauréat du Prix des droits de l'Homme de Gwangju 2009, a lui aussi exprimé dans une lettre sa reconnaissance à l'égard du pays du Matin clair, avant d'ajouter que ses concitoyens étaient prêts à se sacrifier pour la lutte contre les militaires, les auteurs du putsch.

Les images des manifestations de soutien en Corée du Sud ont été partagées dans la société birmane.

De son côté, Séoul a vivement condamné la « violence sauvage » perpétrée par l'armée et les forces de l'ordre à l'encontre des manifestants pacifiques qui contestent le coup d'Etat.