Des documents récemment dévoilés par les Etats-Unis, rédigés aux alentours de mai 1980, affirment que la junte militaire sud-coréenne s’est emparée du pouvoir et que le général Chun Doo-hwan est au centre de ce coup d’Etat. Le président de la République de l’époque, Choi Kyu-hah, y est qualifié d’ « impuissant ».
Un autre document confidentiel datant de janvier 1980 cite le ministre de la Défense d’alors, Chu Yong-bok, qui déplore l’absence de moyens pour contrôler les autorités militaires.
D’après Choi Yong-joo, directeur chargé de l’investigation de la Commission sur la vérité du mouvement démocratique de Gwangju du 18 mai, ces textes écrits au cours de la visite d’officiels américains en Corée du Sud montrent clairement la soumission du gouvernement civil à la dictature militaire.
Les 14 pièces dévoilées par Washington à la demande de Séoul comprennent des contenus sensibles et des données personnelles sur certains individus concernés.
Selon Choi, il doit en exister d’autres susceptibles de mettre en lumière l’identité des responsables ayant ordonné de tirer contre les citoyens de Gwangju qui sont descendus dans les rues, le 18 mai 1980, pour réclamer la démocratie.
Ainsi, la commission a demandé à l’administration américaine de révéler, par le biais du gouvernement, l’ensemble des documents confidentiels rédigés par le Pentagone à cette époque.