Décidément, la Corée du Nord inaugure 2022 avec des tirs de missile. Aujourd’hui, elle a procédé à son deuxième lancement de l’année.
A en croire l’état-major interarmées sud-coréen (JCS), Pyongyang a tiré, vers 7h27, un projectile qui n’est pas encore identifié, en direction de la mer de l’Est. Il pourrait s’agir d’un missile balistique. Il aurait parcouru plus de 700 km. Son altitude et sa vitesse maximales sont estimées à environ 60 km et Mach 10, respectivement. Afin d'obtenir plus de détails, les services de renseignement sud-coréen et américain analysent toujours le tir nord-coréen.
Séoul a rassuré qu’il se tenait prêt à faire face à d’éventuels essais supplémentaires et qu’il scrutait la situation avec une attention particulière, de concert avec Washington.
Le pays communiste a effectué son premier test le 5 janvier, également vers la mer de l’Est, depuis la province de Jagang dans le nord-ouest de son territoire. Il a alors tiré un missile balistique, qu’il a affirmé le lendemain être un modèle hypersonique. Pourtant, l’armée sud-coréenne l’a considéré comme un missile balistique classique.
Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni ce matin vers 5h, heure de Séoul, pour l’évoquer. Le nouveau tir est donc intervenu un peu plus de deux heures plus tard à peine.
L’ambassadrice américaine à l’Onu a publié un communiqué en amont de cette réunion à huis clos. Linda Thomas-Greenfield a alors martelé que les programmes interdits d'armes de destruction massive nord-coréennes constituaient une menace pour la paix et la stabilité mondiales. Les résultats des discussions ne sont pas encore connus.
D’ordinaire, le régime de Kim Jong-un lance un projectile en février ou en mars à la fin de son entraînement hivernal de routine. Ses démonstrations de force successives de ce début d’année sont donc jugées exceptionnelles. Lors de la réunion plénière de son Parti des travailleurs, tenue à la fin décembre, le Nord a souligné qu’il continuerait, cette année aussi, à renforcer ses capacités de défense nationale.