Le départ des étrangers et des civils afghans fuyant le nouveau régime taliban se poursuit à Kaboul. Dans ce contexte, un journal américain a rapporté que les Etats-Unis étudiaient la possibilité d’accueillir temporairement des réfugiés afghans dans leurs bases militaires à l’étranger.

Jusqu’à présent, 26 pays ont annoncé leur intention de recevoir sur leur sol ces migrants en transit qui demandaient un visa pour rejoindre les USA.

Or, il a été confirmé que l’administration de Joe Biden a fait la même requête à la Corée du Sud. Le ministre des Affaires étrangères Chung Eui-yong l’a reconnu hier devant la commission compétente du Parlement. Selon lui, Séoul et Washington ont bel et bien discuté de cette possibilité « à un niveau rudimentaire », et non de manière sérieuse.

A ce propos, une source du gouvernement sud-coréen a précisé que Washington avait demandé d’aménager un lieu dans sa base à Pyeongtaek, située à environ 70 km au sud de la capitale, afin d’y héberger les citoyens afghans pendant trois ou quatre mois.

Cela dit, le ministre a martelé qu’actuellement, aucune consultation en ce sens n’était en cours. Et d’ajouter que pour ce faire, Séoul doit donner son autorisation. Les forces américaines stationnées dans le sud de la péninsule ont, elles aussi, annoncé ne pas encore avoir reçu l’ordre de leur pays.

Et le conseiller de la Cheongwadae à la sécurité nationale, Suh Hoon, a affirmé qu’à sa connaissance, Washington entendait les accueillir dans ses bases situées dans les pays proches de l’Afghanistan, comme ceux du Moyen-Orient ou d’Europe.

Quoi qu’il en soit, Séoul conserve une attitude prudente à l’égard du dossier. On peut le constater dans les propos du conseiller présidentiel. De fait, Suh a estimé que c’était une question extrêmement délicate et qu’il faudrait la régler en considération de divers facteurs dont le sentiment des sud-Coréens.

Le gouvernement se penche cependant sur les mesures visant à prendre en charge les Afghans menacés par les talibans pour avoir travaillé pour le pays du Matin clair.