La tension monte autour de la base de déploiement du bouclier antimissile américain THAAD, le gouvernement s’apprêtant à débloquer complètement l’accès routier au site, situé à Seongju à environ 200 km au sud-est de Séoul.
Le système américain y a été mis en place en 2017, peu avant l’arrivée au pouvoir de l’ex-président Moon Jae-in. Des habitants et les associations contre son installation s’indignaient, et continuent toujours d’empêcher l’arrivée de camions transportant les éléments du dispositif. Ces matériels sont donc livrés parfois par hélicoptère. Idem pour les déplacements des effectifs nécessaires. Et évidemment, tout cela coûte cher.
Le prédécesseur de Yoon Suk-yeol, favorable à une politique moins agressive vis-à-vis de Pyongyang, était réservé sur le bouclier. Il n’a donc pas employé la force pour disperser les manifestants.
Le pouvoir a désormais changé de mains. L’administration Yoon, conservatrice, veut entièrement sécuriser l’accès par voie terrestre. Elle prendra ce samedi des mesures en ce sens. Les forces de l’ordre bloqueront l’entrée des contestataires et demeureront sur place jusqu’à ce que les GIs américains puissent librement accéder à la base.
Pourtant, il est bien possible que des heurts éclatent entre la police et des riverains. Ceux-ci et les organisations anti-THAAD ont d’ores et déjà annoncé leur intention de tenir un rassemblement le 3 septembre.