Le dimanche 25 juin 1950, à 4 heures du matin,
la guerre de Corée éclata suite à l'attaque surprise des troupes nord-coréennes.
Une tragédie fratricide. 70 ans après… les bruits des fusils,
des canons et les cris de souffrance dus à la guerre ont cessé.
Cependant la douleur de la division du pays persiste encore.
Retraçons le chemin que les deux Corées ont parcouru au cours des sept dernières décennies,
non sans conflits ou hostilités, mais toujours dans l'espoir d'une Corée unifiée et pacifique.
Le 15 août 1945, la péninsule coréenne fête sa libération après 35 ans de colonisation japonaise. Cette joie est cependant de courte durée.
À mesure que la guerre froide s'intensifie entre les États-Unis et l'Union soviétique, qui représentent respectivement le camp capitaliste et le camp communiste, les tensions s'exacerbent dans la péninsule coréenne.
Séparés le long du 38e parallèle, le Sud est placé sous contrôle militaire des États-Unis et le Nord, sous occupation soviétique. Les deux parties prennent ainsi des chemins différents.
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La guerre éclata à l'aube du dimanche 25 juin 1950.
Des mouvements de personnel ont récemment eu lieu dans le commandement militaire.
De nombreux soldats sud-coréens sont de sortie ou en permission pour les travaux agricoles.
Prenant l’armée sud-coréenne au dépourvu, les forces du Nord lancent des attaques à tout va contre le Sud le long du 38e parallèle selon une stratégie bien définie.
VIEW MORELe 26 juin, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit en urgence et adopte une résolution demandant la cessation immédiate des hostilités et le retour des forces nord-coréennes au-delà du 38e parallèle. Ce qui n'empêche pas les troupes nord-coréennes de poursuivre leur invasion au Sud.
VIEW MORELes négociations qui ont débuté le 10 juillet 1951 durent pendant deux ans, signant le record des pourparlers d'armistice les plus longs du monde. Elles aboutissent enfin le 27 juillet 1953.
VIEW MOREAu cours de la guerre de Corée, qui a duré trois ans et un mois, soit 1 129 jours, du 25 juin 1950 au 27 juillet 1953, quelque 138 000 soldats sud-coréens ont perdu la vie et 450 000 autres ont été blessés.
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Le 15 août 1945, la péninsule coréenne fête sa libération après 35 ans de colonisation japonaise. Cette joie est cependant de courte durée.
À mesure que la guerre froide s'intensifie entre les États-Unis et l'Union soviétique, qui représentent respectivement le camp capitaliste et le camp communiste, les tensions s'exacerbent dans la péninsule coréenne.
Séparés le long du 38e parallèle, le Sud est placé sous contrôle militaire des États-Unis et le Nord, sous occupation soviétique. Les deux parties prennent ainsi des chemins différents.
Les accrochages militaires entre les deux voisins se multiplient autour de la frontière. Les prémices d'une guerre se dessinent à l'horizon.
La guerre éclata à l'aube du dimanche 25 juin 1950.
Des mouvements de personnel ont récemment eu lieu dans le commandement militaire.
De nombreux soldats sud-coréens sont de sortie ou en permission pour les travaux agricoles.
Prenant l’armée sud-coréenne au dépourvu, les forces du Nord lancent des attaques à tout va contre le Sud le long du 38e parallèle selon une stratégie bien définie.
Les troupes nord-coréennes avancent avec fureur vers la Corée du Sud.
Trois jours après, Séoul, la capitale sud-coréenne, tombe aux mains des forces nord-coréennes qui poursuivent leur progression vers le sud. Deux mois après l'éclatement du conflit, l'armée nord-coréenne occupe l'ensemble du territoire, excepté la zone au sud du fleuve Nakdong.
Le 26 juin, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit en urgence et adopte une résolution demandant la cessation immédiate des hostilités et le retour des forces nord-coréennes au-delà du 38e parallèle. Ce qui n'empêche pas les troupes nord-coréennes de poursuivre leur invasion au Sud. Le 28 juin, l'Onu décide de mettre en place des sanctions militaires pour rétablir la paix. Le 7 juillet, l'organisation crée le Commandement des forces de l’Onu et nomme le général américain Douglas MacArthur à sa tête.
Durant la guerre de Corée, 21 pays au total sont venus au secours de la Corée du Sud sous l'égide des Nations unies. 16 d'entre eux ont envoyé des troupes pour combattre aux côtés des forces sud-coréennes. Ce sont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, la Turquie, les Philippines, la Thaïlande, les Pays-Bas, la Colombie, la Grèce, la Nouvelle-Zélande, l'Éthiopie, la Belgique, la France, l'Afrique du Sud et le Luxembourg. Six autres pays ont apporté une assistance médicale à la Corée du Sud. Il s'agit de la Suède, de l'Inde, du Danemark, de la Norvège, de l'Italie et de l'Allemagne de l'Ouest. Par ailleurs, plusieurs autres nations ont fourni de l'aide matérielle et financière au Sud, sans intervenir de manière directe dans le conflit.
Les négociations qui ont débuté le 10 juillet 1951 durent pendant deux ans, signant le record des pourparlers d'armistice les plus longs du monde.
Elles aboutissent enfin le 27 juillet 1953. En effet, tout au long des discussions, les positions des forces des Nations unies et des forces communistes restent irréconciliables.
Au cours de la guerre de Corée, qui a duré trois ans et un mois, soit 1 129 jours, du 25 juin 1950 au 27 juillet 1953, quelque 138 000 soldats sud-coréens ont perdu la vie et 450 000 autres ont été blessés. Le nombre total de victimes militaires sud-coréennes, y compris les disparus, s'élève à environ 621 000. Parmi les soldats nord-coréens, on compte 520 000 morts ou blessés. Si l'on ajoute le nombre des disparus, on en arrive à 800 000. Le bilan humain est également lourd du côté des forces de l'Onu. On comptabilise 41 000 morts et 104 000 blessés. En y incluant le nombre des disparus et les prisonniers de guerre, on obtient en totalité 155 000 personnes.
Mais ce n'est pas tout. La guerre de Corée a causé plus de morts chez les civils que chez les militaires. Plus d'un million de civils sud-coréens ont soit perdu la vie, soit été blessés, soit été portés disparus. Les pertes chez les civils nord-coréens s'élèvent, quant à elles, à 1,55 million. En somme, un cinquième de la population de la péninsule coréenne de l'époque a été victime de ce conflit fratricide.
Outre les pertes humaines, la guerre a également causé des dégâts lourds sur la société et sur l’économie. En Corée du Sud, 43 % des infrastructures industrielles et 50 % des installations minières ont été dévastées. La valeur totale des dommages atteint 2,281 milliards de dollars.
Enfin, à l'issue de la guerre, dix millions de Coréens se retrouvent séparés des membres de leur famille. 300 000 femmes ont perdu leur mari et 100 000 personnes, leurs parents. À ce jour, la Corée porte toujours le triste surnom de « l'unique pays divisé au monde ».
La Corée du Sud a été gravement touchée sur tout son territoire par des inondations qui ont duré dix jours à partir du 14 juillet 1956.
Celles-ci ont fait 68 morts ou blessés. Les dégâts matériels sont estimés à environ 4,37 milliards de hwans. Le 27 juillet, la Croix-Rouge nord-coréenne a informé son homologue sud-coréenne de son intention de fournir de l'aide aux sinistrés. Cependant, le gouvernement sud-coréen de Syng-man Rhee a refusé cette proposition qu’il considérait comme une manœuvre politicienne de la part du régime de Pyongyang.
En 1963, à Lausanne en Suisse, les deux Corées ont tenu leur première rencontre en vue de former une équipe unique pour participer aux Jeux olympiques, suite à la proposition du Comité international olympique (CIO). Deux autres rendez-vous s’en sont suivis. Pourtant, les deux pays ne sont pas parvenus à aplanir leurs divergences de vue. Le projet de mettre en place une équipe unifiée pour les JO a finalement échoué.
Des terroristes nord-coréens se sont infiltrés dans la capitale sud-coréenne pour attaquer la Cheongwadae, le palais présidentiel. 31 commandos armés ont traversé la ligne de démarcation intercoréenne et pénétré jusqu'à Séoul. Leur identité a été révélée au poste de garde de Jahamun, situé seulement à quelques centaines de mètres de la Cheongwadae. Ils ont tout de suite lancé des grenades vers les agents de police et tiré des salves de mitraillettes à l'aveuglette. Ils ont également jeté des grenades contre un bus qui passait à côté, faisant de nombreuses victimes parmi les citoyens qui rentraient du travail. Les forces de l'ordre sud-coréennes ont mené une opération contre ces terroristes. Kim Shin-jo a été capturé et 28 ont été tués. Suite à cet événement, les tensions entre les deux Corées se sont accrues. Le gouvernement sud-coréen a créé les Forces de réserve pour renforcer les capacités de défense locale et pour se préparer contre une guerre non conventionnelle de la Corée du Nord.
Jusqu'aux années 1960, sur fond de guerre froide, la Corée du Sud et la Corée du Nord ne sont pas parvenues à s'engager dans un dialogue. Ce n'est qu'aux débuts des années 1970 que s'est amorcé un dialogue entre les deux pays. Le 20 août 1971, les représentants des Croix-Rouge sud-coréenne et nord-coréenne se sont rencontrés pour la première fois, afin de régler la question des familles séparées de part et d'autre du 38e parallèle. Cette rencontre, organisée suite à l'acceptation par le Nord de la proposition de pourparlers de la Croix-Rouge du Sud, constitue le premier véritable dialogue intercoréen. Entre août 1972 et juillet 1973, les Croix-Rouge des deux Corées ont tenu sept séances de consultations notamment sur le sort des membres des familles séparées, de leurs retrouvailles ainsi que de leurs échanges de lettres.
Entre fin 1971 et mars 1972, les deux Corées ont organisé des réunions secrètes à Panmunjom, le village de la trêve situé à cheval sur la frontière intercoréenne. Suite à ces discussions, le chef du Service du renseignement sud-coréen, Lee Hu-rak, a effectué une visite à Pyongyang au début du mois de mai 1972, et le vice-Premier ministre nord-coréen Park Song-chol s'est rendu à Séoul plus tard dans le même mois. Ces événements ont donné lieu au premier échange d'opinions politiques entre les deux pays. Le 4 juillet 1972, Séoul et Pyongyang ont publié un communiqué conjoint. Il s'agit du premier accord officiel signé par les deux parties depuis la division de la péninsule coréenne, 27 ans plus tard. Dans ce texte, les deux Corées se sont mises d'accord sur trois principes de leur réunification : l'indépendance, la paix et l'unité nationale. Ces principes ont servi de ligne directrice pour tous les contacts et dialogues ultérieurs entre les deux Corées.
Alors que le dialogue intercoréen était en cours, le président sud-coréen Park Chung-hee a prononcé la déclaration dite du 23 juin. Dans cette déclaration, le chef de l'État sud-coréen a appelé les deux Corées à s'abstenir d'intervenir dans la politique intérieure de l'une ou de l'autre. Il a également affirmé que la Corée du Sud ne s'opposerait pas à l'adhésion simultanée des deux Corées à l'Organisation des Nations unies et à la participation de la Corée du Nord à des organisations internationales. En outre, il a plaidé pour l’adoption de la politique des portes ouvertes envers tous les pays, sur la base du principe de réciprocité. Cette déclaration a été saluée dans la mesure où elle exprimait la volonté de Séoul d'abandonner sa politique de réunification hostile et fermée et d'œuvrer pour une réunification pacifique de la péninsule. Cependant, la Corée du Nord a fustigé ce texte qui, selon elle, reconnaît l'existence de deux gouvernements sur la péninsule et qui, ainsi, ne fait que perpétuer la division nationale. Depuis, le dialogue intercoréen est retombé dans l'impasse.
Le 18 août 1976, des officiers américains des troupes des Nations unies taillaient un peuplier qui bloquait la vue près des postes de garde dans la zone de sécurité commune (JSA). Des soldats nord-coréens s'y sont opposés et un bras de fer s'est engagé entre les deux parties. Les militaires du Nord ont fini par tuer deux officiers américains d'une manière atroce, à l'aide d’une hache laissée sur place par des travailleurs sud-coréens en quittant les lieux. Cependant, loin de s'excuser pour cet événement choquant, la Corée du Nord a, au contraire, demandé que la Corée du Sud et les États-Unis punissent les responsables. Les négociations ont échoué, et les troupes de l'Onu stationnés en Corée du Sud et l'armée sud-coréennes sont entrées dans un état de quasi-guerre pour la première fois depuis la fin de la guerre de Corée. Mais les États-Unis, profondément touchés par la guerre du Vietnam, n'étaient pas en mesure de provoquer une guerre totale. Finalement, ils ont clos l'événement après avoir coupé l'arbre devant lequel la tuerie a eu lieu et accepté les regrets exprimés par le leader nord-coréen Kim Il-sung. Depuis, une ligne de démarcation en béton a été établie à Panmunjom pour séparer le Nord du Sud.
Le 9 octobre 1983, le président sud-coréen Chun Doo-hwan était à Rangoun, la capitale de la Birmanie, la première destination de sa tournée officielle dans six pays en Asie du Sud-est et en Océanie. Des ministres et journalistes sud-coréens attendaient l'arrivée du chef de l'État au mausolée des martyrs d'Aung San lorsqu’un attentat à la bombe orchestré par des agents nord-coréens s'est produit. 17 d'entre eux ont perdu la vie et 14 ont été blessés.
À la suite de cette tragédie sans précédent dans l'histoire diplomatique mondiale, la Birmanie a arrêté les deux assaillants, les a condamnés à mort et a rompu ses relations avec la Corée du Nord. En octobre 1984, le gouvernement birman a informé l'Onu que l'attaque de Rangoun avait été perpétrée par le régime nord-coréen. Trois autres pays ont annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec le régime communiste et 69 États ont publié un communiqué dénonçant l'acte de Pyongyang.
En été 1984, Séoul a été touché par les pires inondations de son histoire à cause de fortes pluies pendant cinq jours consécutifs à partir du 31 août. Alors que la Corée du Sud luttait pour se remettre des inondations, la Croix-Rouge du Nord a proposé, le 8 septembre, d'envoyer de l'aide aux sinistrés sud-coréens sur la base de « l'amour fraternel » et du « principe humanitaire ». Le 14 septembre, la Croix-Rouge du Sud a affiché sa volonté d’accepter l’offre du Nord. Cette aide humanitaire a été livrée au Sud via le port d'Incheon et Panmunjom.
Il s'agit du premier échange de biens entre les deux Corées depuis la fin de la guerre de Corée. Cet événement a contribué à créer un climat de réconciliation dans les relations intercoréennes qui restaient mises à mal depuis l'attentat de Rangoun en 1983.
Suite à l'accord dégagé à l'issue de la réunion des Croix-Rouge des deux Corées, des familles séparées de part et d’autre de la frontière par la guerre fratricide se sont réunies et des troupes d'artistes des deux Corées se sont produits à Pyongyang et à Séoul entre le 20 et le 23 septembre 1985. Une première depuis la division de la péninsule coréenne.
35 sud-Coréens et 30 nord-Coréens ont traversé la frontière pour retrouver leurs proches respectivement à Pyongyang et à Séoul. La délégation d'artistes du Sud a donné deux concerts au Grand Théâtre de Pyongyang et celle du Nord a également monté deux spectacles au Théâtre national à Séoul. Ces événements constituent les premiers échanges de civils entre les deux Corées depuis la division nationale.
La Corée du Nord a attiré l'attention de la communauté internationale en construisant, avec ses propres moyens, un réacteur nucléaire à Yongbyon en 1980 et une usine de retraitement nucléaire en 1985. L'Union soviétique a fait pression pour que Pyongyang arrête son programme de développement nucléaire. L’Etat ermite a fini par adhérer au Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en 1985 et ce en contrepartie de la fourniture par l'URSS d'armes militaires comme des avions de combat. Cependant, en raison des désaccords autour de la conclusion d'un accord de garanties généralisées avec l'agence de Vienne, la Corée du Nord a retardé la signature du TNP qui a finalement eu lieu six ans plus tard, le 30 janvier 1992.
Le 29 novembre 1987, sur le vol 858 de la compagnie Korean Air (KAL), parti de Bagdad à destination de Séoul, une bombe placée par deux agents nord-coréens a explosé au-dessus de l'océan indien. Après les enquêtes, le gouvernement sud-coréen a conclu qu'il s'agissait d'une attaque terroriste à la bombe perpétrée par des agents agissant sous les ordres du régime nord-coréen, et a amené l'un des suspects, Kim Hyon-hui, à Séoul.
Les deux Corées ont formé une équipe sportive unifiée, pour la première fois depuis la division de la péninsule, pour participer aux 41e Championnats du monde de tennis de table qui ont eu lieu en avril 1991 à Chiba, au Japon. L'équipe féminine coréenne a remporté la victoire en battant la Chine, le numéro 1 mondial. Également, l'équipe masculine a atteint la demi-finale.
Lors de ces championnats, l'équipe coréenne a utilisé pour la première fois un drapeau représentant la péninsule coréenne en bleu sur fond blanc et la chanson « Arirang » qui, depuis, servent de symbole aux équipes unifiées.
Lors de la 46e Assemblée générale des Nations unies, tenue le 18 septembre 1991, les deux Corées ont adhéré simultanément à l'organisation. Ainsi, la Corée du Sud et la Corée du Nord sont devenues, chacune, membres de plein droit, 47 ans après leur scission et autant d'années après la création de l'organisation internationale.
Initialement, les deux Corées avaient des avis différents sur leur entrée à l'Onu. Séoul voulait devenir membre de l'Onu de manière indépendante, mais Pyongyang s'était opposé à cette démarche qui, selon lui, tendait à pérenniser la division de la péninsule coréenne. Or, après la fin de la guerre froide, l'URSS et la Chine ne faisaient plus barrage à l'adhésion de la Corée du Sud à l'Onu. La Corée du Nord, craignant d'être isolée de la communauté internationale, a décidé de rejoindre l’organisation internationale simultanément avec sa voisine du Sud.
L'admission des deux Corées aux Nations unies leur a permis de rehausser leur statut sur la scène internationale et a contribué à normaliser les relations bilatérales ainsi qu'à améliorer leurs relations extérieures.
Au terme de leurs trois réunions, les représentants de Séoul et de Pyongyang ont convenu, le 31 décembre 1991, d'une déclaration conjointe sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Dans ce texte, les deux camps se sont engagés à ne pas tester, fabriquer ou produire d'armes nucléaires et à ne pas non plus posséder d'usines d’enrichissement d'uranium.
Entre 1987 et 1992, à Pékin, la Corée du Nord a mené des pourparlers avec les États-Unis en vue d'améliorer leurs relations bilatérales. Comme Washington n'acceptait pas les demandes de Pyongyang, ce dernier a annoncé, dans un communiqué gouvernemental, son retrait du Traité de non-prolifération (TNP). Cette décision a été perçue comme une menace par la communauté internationale. Car le régime communiste a exprimé par là son intention de poursuivre son programme de développement nucléaire.
La communauté internationale ne voyait pas d’un bon œil le retrait de la Corée du Nord du TNP en le qualifiant d'acte de destruction de la paix dans le monde. Elle préparait également des sanctions à l'encontre de Pyongyang. Cependant, les États-Unis craignaient une éventuelle intervention militaire de la part de la Chine qui avait conclu un traité d'alliance avec la Corée du Nord. Cette dernière était, quant à elle, préoccupée par son isolement prolongé sur la scène internationale et par l'aggravation de ses difficultés économiques, dus à la poursuite de son programme nucléaire.
Pyongyang et Washington ont mené des pourparlers sur le nucléaire nord-coréen et conclu en octobre 1994 à Genève un accord-cadre bilatéral. En vertu de cet accord, le royaume ermite s'est engagé à geler ses activités de développement nucléaire, tandis que les États-Unis ont promis de fournir à la Corée du Nord deux réacteurs à eau légère ainsi que du pétrole lourd et d'œuvrer pour une normalisation complète des relations politiques et économiques entre les deux pays.
En juin et en octobre 1998, le fondateur du groupe Hyundai, Chung Ju-yung, s'est rendu en Corée du Nord via Panmunjom, en emmenant un troupeau de 1 001 vaches. Chung est né à Tongcheon dans la province de Gangwon, une ville aujourd'hui en Corée du Nord. À 17 ans, il s'est enfui de chez lui pour s'installer et travailler au Sud. Il avait, dans sa poche, seulement 70 wons gagnés par la vente d'une vache de son père. Des décennies plus tard, il a offert 1 001 vaches au Nord en guise de remboursement du prix de la vache de son père. Cet événement historique a donné une impulsion au développement des échanges entre le Sud et le Nord.
Le projet de tourisme aux monts Geumgang a été lancé le 18 novembre 1998. Grâce à ce projet, qui marque un tournant dans les 50 années d'histoire de la Corée divisée, les citoyens sud-coréens pouvaient voyager en Corée du Nord. Symbole de la coopération intercoréenne, ce circuit touristique était le résultat des efforts déployés par le groupe sud-coréen Hyundai pendant dix ans et de la politique de rapprochement, dite du « rayon de soleil », du gouvernement sud-coréen. Cependant, le tourisme aux monts Geumgang a connu des difficultés, au gré des vicissitudes des relations intercoréennes.
Le 15 juin 1999 au matin, des bateaux de patrouille et des torpilleurs nord-coréens, ainsi que 20 bateaux de pêche au crabe, ont traversé la NLL (Northern Limit Line), la frontière maritime intercoréenne, pour entrer jusqu'à 2 km dans la partie sud-coréenne. La marine sud-coréenne a lancé des avertissements par haut-parleur avant de percuter à deux reprises les navires nord-coréens pour les repousser. Suite à cet accrochage naval, sept marins sud-coréens ont été blessés, un bateau nord-coréen a coulé et cinq autres ont été fortement endommagés.
Dans son discours prononcé lors de la cérémonie de prise de fonctions en 1998, le président sud-coréen Kim Dae-jung avait évoqué la possibilité de tenir un sommet avec la Corée du Nord. Depuis, Séoul a officiellement proposé à Pyongyang d'organiser un tête-à-tête entre leurs dirigeants et d'échanger des envoyés spéciaux.
En juin 2000, le premier sommet intercoréen depuis la division de la péninsule s'est enfin tenu à Pyongyang. À l'issue de leurs discussions de trois jours à partir du 13 juin 2000, le chef de l’État sud-coréen Kim Dae-jung et le leader nord-coréen Kim Jong-il ont adopté une déclaration conjointe. La rencontre entre les deux dirigeants a été saluée comme un tournant historique qui permettrait aux deux Corées de cesser les hostilités et d'ouvrir une nouvelle ère de la réunification.
La ligne ferroviaire transfrontalière Gyeongui, reliant les villes de Séoul au Sud et de Sinuiju au Nord, restait coupée depuis la division de la péninsule, avec une section déconnectée de 20 km, à savoir, 12 km dans la partie sud et 8 km dans la partie nord. Dans le cadre des mesures de suivi de la déclaration commune du 15 juin, les deux Corées ont tenu des pourparlers de niveau ministériel afin d'entamer le projet de reconnexion de cette ligne. Jusqu'en septembre 2000, le Sud a effectué les travaux sur le tronçon entre Munsan et la ligne de démarcation et le Nord, entre Gaeseong et la frontière intercoréenne.
Aucun progrès n'a été réalisé dans le dossier des familles séparées par la guerre depuis les échanges de familles intercoréennes et de délégations d'artistes en septembre 1985. Suite à l'accord trouvé lors des premiers pourparlers entre les Croix-Rouge sud-coréenne et nord-coréenne en juin 2000, les deux Corées ont organisé une première série de retrouvailles des familles séparées au cours de laquelle 1 170 Coréens ont retrouvé leurs proches à Séoul et à Pyongyang.
Lors du 5e cycle de pourparlers des Croix-Rouge des deux Corées en novembre 2003, les deux parties ont décidé de mettre en place des rencontres par visioconférence. Lors de leur 9e réunion tenue en novembre 2007, les organismes humanitaires des deux Corées sont convenus d’élargir l'ampleur des retrouvailles et de les organiser sur une base régulière. Le 5 février 2008, à l'issue de la rencontre entre leurs officiers de liaison à Panmunjom, les deux Corées ont conclu un accord sur les échanges de messages de vidéo entre les familles séparées. 20 familles de chaque côté ont bénéficié de cette nouvelle méthode mise en place à titre d'essai. La 17e et la 18e série de réunions de familles intercoréennes en chair et en os ont eu lieu en 2009 et en 2010.
Mais, à la suite du bombardement de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong par l'artillerie nord-coréenne qui s’est produit, fin 2010, ces retrouvailles familiales ont été suspendues, avant de reprendre en février 2014. Le 25 août 2015, les deux Corées ont tenu des pourparlers de haut niveau. En vertu de leur accord, elles ont organisé le 20e round de réunions des familles séparées en octobre de la même année. Enfin, en août 2018, la 21e édition du genre a eu lieu aux monts Geumgang dans le cadre de la mise en œuvre de la « déclaration de Panmunjom » adoptée le 27 avril 2018 par les dirigeants des deux Corées à l'issue de leur sommet.
La ligne ferroviaire Gyeongui, reliant Séoul à Sinuiju, a été ouverte en 1906. Elle a été fermée suite au déclenchement de la guerre de Corée. En 2000, dans le cadre des mesures de suivi du sommet intercoréen du 15 juin, les deux Corées se sont entendues sur un projet de reconnexion de cette ligne. Après des travaux de restauration, la gare de Dorasan a ouvert en avril 2002. Cette gare est l'arrêt le plus au nord de la ligne Gyeongui en Corée du Sud.
Depuis que le président américain George W. Bush et son homologue sud-coréen Kim Dae-jung y ont prononcé un discours en février 2002, elle est devenue un lieu symbolique représentant l'aspiration à la paix et à la réunification de la péninsule coréenne.
Le 29 juin 2002, le jour où se déroulait le match pour la troisième place de la Coupe du monde de football Corée du Sud-Japon 2002, deux patrouilleurs nord-coréens se sont infiltrés dans les eaux au sud de la NLL, la frontière maritime intercoréenne. Ils ont attaqué le bateau de patrouille Chamsuri 357 de la marine sud-coréenne. Une bataille navale s'est alors engagée des deux côtés, avec de féroces échanges de coups de feu et de canon. Six marins sud-coréens, dont Yun Yeong-ha, capitaine de corvette, sont morts et 18 ont été blessés. Le patrouilleur Chamsuri 357 a coulé. Côté nord-coréen, une trentaine de marins ont été tués ou blessés et le patrouilleur Dengsangot 684 s'est retiré, à moitié détruit.
Cette seconde bataille de Yeonpyeong a été d'autant plus choquante qu'elle s'est produite peu après l'accord conclu entre les deux Corées, en avril 2002, pour rétablir les relations bilatérales en organisant la visite d’un envoyé spécial sud-coréen au Nord.
Alors que les tensions entre la Corée du Nord et les États-Unis s'intensifiaient en raison de l'attitude peu coopérative du pays communiste au sujet de l'inspection de ses installations nucléaires et du retard dans la construction des réacteurs à eau légère par les Américains, des allégations ont été avancées, en octobre 2002, selon lesquelles Pyongyang aurait mis en place un programme d'uranium hautement enrichi, ce qui a mené à la deuxième crise nucléaire nord-coréenne.
Le royaume ermite a annoncé qu'il allait lever le gel sur ses activités nucléaires et réactiver ses installations nucléaires. Le 10 janvier 2003, il a fait état à nouveau dans un communiqué gouvernemental de son retrait du Traité de non-prolifération. Aucun pays membre ne s'était jamais retiré du TNP depuis l'entrée en vigueur du traité en 1970. Cet événement sans précédent constituait un grave défi pour le régime mondial de non-prolifération nucléaire.
La construction du complexe industriel intercoréen de Gaeseong constitue un projet historique qui, grâce à la combinaison des capitaux et des technologies du Sud et de la terre et de la main d'œuvre du Nord, ouvre une nouvelle page dans les échanges et la coopération entre les deux pays. En juin 2004, dans un espace ouvert à titre pilote au sein du site, 15 entreprises sud-coréennes se sont installées.
Le complexe de Gaeseong revêt une valeur significative non seulement sur le plan économique mais aussi sur le plan social et culturel. La part que représente ce parc industriel dans les échanges commerciaux intercoréens a continué d'augmenter pour atteindre 99,6 % en 2015. Ce site est devenu une communauté d'économie et de vie qui regroupe 54 800 travailleurs nord-coréens et 800 sud-coréens engagés ensemble dans les activités de production. Pourtant, la vie du parc industriel a été assez mouvementée en raison notamment de l'instabilité des relations intercoréennes et du problème du nucléaire nord-coréen.
Finalement, en février 2016, Séoul a décidé de suspendre les activités de Gaeseong, suite au quatrième essai nucléaire et au tir de missiles de longue portée effectués par Pyongyang, ainsi qu'aux allégations selon lesquelles les bénéfices provenant des opérations du complexe auraient été utilisés par le régime pour développer des armes nucléaires.
En février 2005, la Corée du Nord a officiellement déclaré disposer d'armes nucléaires pour l'autodéfense dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères. En avril 2012, elle a affirmé son statut d'« État doté de l'arme nucléaire » dans sa Constitution révisée.
Le 19 septembre 2005, la Corée du Nord a exprimé son engagement à abandonner tous ses programmes nucléaires. Suite à cette annonce, les représentants en chef de six pays, à savoir la Corée du Sud, la Corée du Nord, les États-Unis, la Chine, le Japon et la Russie, réunis dans le cadre du quatrième round des pourparlers à six sur le dossier nucléaire nord-coréen, ont adopté un communiqué commun. Cette démarche a été considérée comme le début d'un processus d'instauration d'un régime de paix, car l'abandon du nucléaire par Pyongyang déboucherait sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Cependant, peu après l'adoption du communiqué commun, les États-Unis ont inscrit la Corée du Nord sur la liste des pays soutenant le terrorisme. Cette dernière a réagi en procédant à des tirs de missiles en juillet 2006 et en effectuant son premier essai nucléaire en octobre de la même année. Le communiqué commun du 19 septembre a été de facto annulé.
La Corée du Nord a effectué son premier essai nucléaire le 9 octobre 2006, en dépit des préoccupations des pays voisins et, notamment, de la dissuasion de la Chine. Les États-Unis ont initié une résolution à l'Onu pour imposer des sanctions sévères contre Pyongyang. Le régime s'est révolté en annonçant qu'il allait mobiliser tous les moyens possibles pour renforcer sa force de dissuasion face aux risques de guerre.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 1718, dans laquelle il interdit la vente et le transfert à la Corée du Nord de matériaux et de technologies liés aux armes de destruction massive ainsi que l'entrée ou le passage en transit des nord-Coréens impliqués dans le programme nucléaire de Pyongyang sur le territoire des États membres.
Le président sud-coréen Roh Moo-hyun a effectué une visite à Pyongyang, du 2 au 4 octobre 2007, et s'est entretenu avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il. Il s'agit du deuxième sommet entre les deux Corées, après celui qui a eu lieu en juin 2000 dans la capitale nord-coréenne. Le 2 octobre, le président Roh a franchi la ligne de démarcation militaire à pied pour se rendre à Pyongyang. C'était une première pour un chef d'État sud-coréen. Le 3 octobre, les deux leaders ont tenu un tête-à-tête et ont adopté, le lendemain, une déclaration pour le développement des relations intercoréennes, la paix et la prospérité, basée sur la déclaration commune du 15 juin.
Dans ce document, les deux pays se sont engagés à organiser un sommet à trois ou à quatre en vue de résoudre la question nucléaire de la péninsule coréenne, à promouvoir activement les projets de coopération économique intercoréenne et à élargir les retrouvailles des membres des familles séparées.
Le tourisme aux monts Geumgang s'est considérablement développé en termes de qualité et de quantité jusqu'au premier semestre 2008. Le 11 juillet 2008 s'est produite une tragédie que personne ne pouvait prévoir. Une touriste sud-coréenne a été tuée par balle par un soldat nord-coréen sur ce site hautement touristique.
Compte tenu de la gravité de l'événement au regard de la vie et de la sécurité des citoyens sud-coréens, Séoul a suspendu le programme d’excursion aux montagnes de diamant à partir du 12 juillet.
Le 25 mai 2009, la Corée du Nord a procédé à son deuxième essai nucléaire sur le site de Punggye-ri du comté de Kilju dans la province de Hamgyeong du Nord, où le pays avait réalisé son premier essai nucléaire. La communauté internationale a unanimement condamné cet essai. Le 12 juin 2009, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté la résolution 1874 prévoyant des sanctions alourdies à l'encontre de Pyongyang.
Le 26 mars 2010, à 21h 22, le Cheonan, une corvette de 1 200 tonnes de la marine sud-coréenne, a coulé après avoir été touché par une torpille nord-coréenne. Sur les 104 membres d'équipage à bord, 58 ont été sauvés et 46 ont été portés disparus.
Afin de faire la lumière sur la cause exacte de l'accident, les autorités militaires sud-coréennes ont mis sur pied une équipe d'enquête conjointe civilo-militaire composée d'experts venant des États-Unis, du Royaume-Uni, d'Australie et de Suède. En mai 2010, les enquêteurs ont annoncé que la Corée du Nord était responsable de cette attaque, précisant que les pièces de propulsion récupérées sur place étaient celles qui équipaient les torpilles nord-coréennes CHT-02D.
En réponse au naufrage du Cheonan, perpétré par la Corée du Nord, le gouvernement sud-coréen a adopté sans tarder une série de sanctions sévères contre Pyongyang, afin d'empêcher le pays communiste de lancer de nouvelles provocations et de faire clairement savoir au régime qu'il devrait assumer une responsabilité à la hauteur de sa provocation.
Ces sanctions dites du 24 mai consistent à interdire les voyages sur le territoire nord-coréen, excepté le complexe industriel de Gaeseong et les monts Geumgang, à interrompre les échanges commerciaux entre les deux Corées, à interdire de nouveaux investissements au Nord, à prohiber l’accès des navires nord-coréens aux eaux maritimes sud-coréennes et, enfin, à suspendre les programmes d'aide au Nord.
Le 23 novembre 2010, la Corée du Nord a bombardé l'île sud-coréenne de Yeonpyeong située près de la frontière maritime intercoréenne en mer Jaune. L'armée nord-coréenne a tiré des obus non seulement sur la base militaire mais aussi sur les maisons des insulaires. Parmi les soldats de la marine sud-coréenne, deux sont morts et 16 ont été blessés, auxquels s'ajoutent deux morts et plusieurs blessés parmi les civils. En outre, 133 bâtiments ont été détruits. De nombreux habitants se sont retrouvés sans abri.
Le bombardement de l'île de Yeonpyeong est une grave provocation pour la paix sur la péninsule coréenne, d'autant plus qu'il s'agit de la première attaque perpétrée par le Nord sur le territoire sud-coréen depuis la guerre de Corée, qui de surcroît a entraîné la perte de civils.
La Corée du Nord a mené son troisième essai nucléaire le 12 février 2013 sur le site de Punggye-ri du comté de Kilju dans la province de Hamgyeong du nord, où les deux premiers essais nucléaires avaient été effectués.
La communauté internationale, y compris les États-Unis et la Chine, a dénoncé cette nouvelle provocation de Pyongyang. Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2094 qui durcit les sanctions contre la Corée du Nord. De nombreux pays dans le monde, dont la Chine, ont condamné l'essai nucléaire nord-coréen et se sont alignés sur la mise en oeuvre des sanctions contre Pyongyang.
Le 6 janvier 2016, Pyongyang a procédé à son quatrième essai nucléaire sur le site de Punggye-ri, comme c'était le cas pour les essais précédents.
La communauté internationale a cherché à imposer des sanctions encore plus musclées contre la Corée du Nord. La résolution 2270 adoptée le 2 mars 2016 par le Conseil de sécurité de l'Onu prévoit des mesures non militaires plus sévères et plus efficaces.
La Corée du Sud a, quant à elle, suspendu temporairement les activités du complexe industriel mixte de Gaeseong en réponse au nouvel essai nucléaire et au tir de missiles de longue portée du régime de Kim Jong-un.
Symbole du rapprochement et de la coopération économique entre les deux Corées, le complexe industriel de Gaeseong a été mis à l'arrêt en 2016. En représailles au quatrième essai nucléaire de la Corée du Nord et à son tir de missiles de longue portée, le gouvernement sud-coréen de Park Geun-hye a annoncé le 10 février la suspension des activités du site. Le lendemain, Pyongyang a fermé la zone industrielle, gelé les avoirs sud-coréens sur place et expulsé les sud-Coréens du parc.
Suite à cette fermeture surprise, les entreprises sud-coréennes implantées à Gaeseong ont subi des pertes considérables. Les activités du complexe intercoréen restent toujours suspendues à ce jour.
Le 9 septembre 2016, la Corée du Nord a effectué son cinquième essai nucléaire sur le site de Punggye-ri. Les experts ont estimé que le pays communiste aurait bientôt la capacité de fabriquer des missiles pouvant transporter une ogive nucléaire et de les déployer de manière opérationnelle.
Suite à cette nouvelle provocation nord-coréenne, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2321 prévoyant des sanctions supplémentaires contre Pyongyang.
La Corée du Nord a mené son sixième essai nucléaire sur le site de Punggye-ri le 3 septembre 2017, soit un an après son cinquième. Il s'agit par ailleurs du premier test atomique effectué par Pyongyang depuis l'arrivée au pouvoir du président sud-coréen Moon Jae-in et de son homologue américain Donald Trump. Pour sanctionner le nouvel essai nord-coréen, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2375.
À une vingtaine de jours seulement de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de PyeongChang en Corée du Sud, les deux Corées se sont mises d'accord in extremis pour défiler ensemble lors de la cérémonie d'ouverture et pour former une équipe féminine unifiée de hockey sur glace. Il s'agit de la première équipe intercoréenne créée pour participer aux Jeux olympiques.
Organisés dans l'unique pays divisé au monde, ces JO ont ainsi permis de mettre en valeur l'esprit olympique que sont la paix et l'harmonie.
Le 27 avril 2018, le troisième sommet entre les deux Corées a eu lieu à la Maison de la paix, située du côté sud du village de la trêve de Panmunjom. Pour la première fois dans l'histoire, un chef suprême nord-coréen a mis un pied sur le territoire sud-coréen. Les dirigeants des deux Corées ont traversé la ligne de démarcation, main dans la main. Le président sud-coréen Moon Jae-in et le leader nord-coréen Kim Jong-un se sont entretenus en tête-à-tête, avant de déclarer ensemble l'ouverture d'une ère de la paix. Cette rencontre historique a été diffusée en direct à travers le monde.
À l'issue de leur sommet, Moon et Kim ont signé la Déclaration de Panmunjom pour la paix, la prospérité et la réunification de la péninsule coréenne. Cette déclaration revêt une signification particulière dans la mesure où les deux dirigeants ont affirmé, par là, leur objectif commun de dénucléariser complétement la péninsule.
Les deux Corées ont mis en place une équipe féminine unifiée afin de participer aux championnats du monde par équipe de tennis de table qui se déroulaient en Suède. Les joueuses coréennes ont été battues par les Japonaises en demi-finale, mais elles ont goûté ensemble à la joie du podium en recevant chacune une médaille de bronze.
Un mois après leur premier sommet, le président sud-coréen Moon Jae-in et le leader nord-coréen Kim Jong-un ont tenu leur deuxième sommet au Pavillon de la réunification, situé sur le territoire nord-coréen de Panmunjom. En effet, le 25 mai dans l'après-midi, le dirigeant nord-coréen a exprimé son souhait de rencontrer le chef de l'État sud-coréen qui a accepté cette proposition.
Au cours de cette rencontre surprise, les deux hommes ont discuté de manière franche de divers sujets, dans la perspective notamment de la rencontre prévue entre Kim Jong-un et le président américain Donald Trump. Ils ont réaffirmé la nécessité de poursuivre leur chemin vers la dénucléarisation de la péninsule coréenne et l'instauration d'un régime de paix permanent, et se sont engagés à coopérer étroitement pour réaliser cet objectif commun.
Le leader nord-coréen et le président américain se sont rencontrés à Singapour le 12 juin 2018. Il s'agit du premier sommet entre les deux pays depuis l'armistice de la guerre de Corée en 1953. Donald Trump a promis à Kim Jong-un de garantir la sécurité du régime nord-coréen, tandis que ce dernier a réitéré son engagement pour une dénucléarisation complète de la péninsule coréenne.
Le sommet nord-coréano-américain a été un événement historique ouvrant de nouvelles perspectives d’avenir. Cependant, il est regrettable que l'expression « une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible » (CVID) ne figure pas dans la déclaration commune adoptée par les deux dirigeants.
Les deux Corées ont présenté une équipe commune dans trois disciplines, le canoë, l'aviron et le basket-ball, aux Jeux asiatiques de Jakarta-Palembang. L'équipe coréenne unifiée a terminé à la 28e place avec 1 médaille d'or, 1 d'argent et 2 de bronze.
Le troisième sommet entre le président sud-coréen Moon Jae-in et le leader nord-coréen Kim Jong-un s'est déroulé du 18 au 20 septembre 2018 à Pyongyang. Moon est ainsi devenu le troisième président sud-coréen à se rendre à Pyongyang, après Kim Dae-jung en 2000 et Roh Moo-hyun en 2007. À l’issue de leur entretien le 19 septembre, Moon et Kim ont signé la « déclaration commune de Pyongyang de septembre », dans laquelle ils s'engagent à prendre des mesures visant à apaiser les tensions militaires dans la péninsule coréenne, dont la dénucléarisation, et à promouvoir la coopération économique intercoréenne à travers notamment la reconnexion des réseaux ferroviaires et routiers.
Juste après la signature de la déclaration par les deux dirigeants, le ministre sud-coréen de la Défense Song Young-moo et son homologue nord-coréen No Kwang-chol ont signé un accord militaire qui s'inscrit dans la cadre de la mise en œuvre de la « Déclaration de Panmunjom ».
Le même jour, Moon a prononcé un discours devant 150 000 citoyens de Pyongyang, une première pour un président sud-coréen. Et le 20 septembre, pour le dernier jour de sa visite au Nord, il s'est rendu aux monts Baekdu avec le dirigeant nord-coréen. Dans un endroit surplombant le lac Cheonji, les deux hommes ont saisi la main l'un de l'autre et l'ont levée, ce qui a donné l’une des images les plus marquantes de ce sommet Nord-Sud.
La cérémonie de lancement des travaux de reconnexion et de modernisation des réseaux ferroviaires et routiers a eu lieu le 26 décembre 2018, à la gare de Panmun, à Gaeseong. Le raccordement des voies ferrées intercoréennes, coupées depuis la division de la péninsule, complétera le chemin de fer transcoréen, appelé « TKR », qui permettrait de relier la péninsule coréenne à l'Europe via les chemins de fer transchinois et transmongol.
Le président sud-coréen Moon Jae-in, le leader nord-coréen Kim Jong-un et le président américain Donald Trump se sont réunis pour la première fois, le 30 juin 2019, à Panmunjom. Kim et Trump se sont rencontrés devant la ligne de démarcation militaire et sont passés ensemble dans la partie nord de Panmunjom. Trump est ainsi devenu le premier président américain à fouler le sol nord-coréen.
Les deux hommes sont ensuite repassés au sud de la ligne de démarcation pour rejoindre Moon qui les attendait devant la Maison de la liberté pour une rencontre trilatérale. À l'issue de son entretien en tête-à-tête avec Kim, Trump a officialisé la reprise des négociations de travail avec la Corée du Nord.