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Culture

L'auteur et son sujet fétiche (4) - Kim Yeon-su et la communication avec les autres (1)

2015-11-26

L'auteur et son sujet fétiche (4) - Kim Yeon-su et la communication avec les autres (1)
* Présentation de l'écrivain :
Kim Yeon-su est né en 1970 à Gimcheon dans la province de Gyeongsang du Sud. Il est diplômé en langue et littérature anglaises à l'université Sungkyunkwan à Séoul. Après ses études, il a travaillé comme employé de bureau le jour et en tant que traducteur la nuit. C'est en 1993 qu'il fait ses débuts littéraires avec un poème publié dans la revue « Jakkasegye », ou « Le monde des écrivains ». Un an plus tard, il sort son premier roman, « Marcher en montrant du doigt les masques ».

Écrivain représentatif de la jeune génération d'auteurs sud-coréens, il a publié plusieurs recueils de nouvelles et de romans qui lui ont valu de nombreux prix littéraires tels que le prix Jakkasegye en 1994, le prix Dongseo en 2001, le prix Dongin en 2003, le prix Daesan en 2005, le prix Hwang Sun-won en 2007 ou encore le prix Yi Sang en 2009.

Plusieurs livres de Kim Yeon-su ont déjà été traduits ou sont actuellement en cours de traduction dans plusieurs langues, notamment le français : le recueil de nouvelles « Je suis un écrivain fantôme » est paru chez Imago en 2013, « Si le rôle de la mer est de faire des vagues... » chez Philippe Picquier en 2015.

« [...] Kim Yeon-su s'est déjà imposé comme un des auteurs majeurs de la nouvelle génération. Il fascine par son talent de conteur et l'élégance glacée de son style, entraînant le lecteur dans la conscience troublée de personnages pris entre présent et passé, petites histoires où ils s'embrouillent et grande Histoire qui les bouscule. [...] »
L'un de ses éditeurs français explique ainsi l'univers littéraire de Kim Yeon-su.

Quant à Uh Soo-woong, journaliste spécialisé en art et culture du quotidien Chosun Ilbo, voici ce qu’il dit :
« Poèmes y compris, l'œuvre de cet auteur remonte donc à une vingtaine d'années, au cours desquelles il fera paraître des écrits très divers. Ils ont toutefois pour dénominateur commun leur style, selon les mots même de l'auteur : « En me faisant l'écho du vécu et de la situation qui furent ceux de la génération des années 70, je m'attache à rendre, dans une écriture ultrasensible et modeste, le flot sous-jacent d'angoisse existentielle et les douloureux combats intérieurs qu'ont connus ceux qui ont dû passer par ce que l'on appelle une « période de deuil ». » [...] »

La communication avec les autres est l'un des thèmes chers à Kim Yeon-su. Dans la nouvelle « Tu crois, Nezumi, que c'était l'oiseau ? » publiée en 2005, il se demande s'il est possible pour un être humain de pouvoir comprendre « vraiment » les autres. En 2009, dans la postface du recueil « Ma petite amie, à la fin du monde », il avoue : « La plupart des gens ont du mal à comprendre les autres, mais je ressens de l'espoir quand j'aperçois de telles limites chez les hommes. » Et il ajoute : « Si nous ne faisons pas d'efforts, nous n'arriverons jamais à nous comprendre l'un l'autre. Tout de même, il existe, dans ce monde, ce que l'on appelle l'amour. Alors, si nous aimons quelqu'un, il faut que nous fassions des efforts. »

Kim Yeon-su cherche donc à comprendre la vie et la douleur des autres et à parler de la difficulté de communiquer avec eux. La douleur nous écarte du monde, mais, selon lui, c'est en faisant face à celle des autres qui sont dans la même situation que nous que nous parvenons enfin à communiquer avec eux.

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