« Les mouvements académiques du taekwondo se marient bien avec la danse et la musique. C’était vraiment amusant, comme si j’étais à un spectacle. Je voyais le taekwondo plus comme un sport, mais maintenant, j’ai réalisé qu’il peut permettre de produire un spectacle de qualité. »

On dénombre, en 2013, environ 12 000 clubs de taekwondo à travers la péninsule, ce qui constitue l’art martial le plus représenté au pays du Matin clair. Cette discipline emblématique des arts martiaux coréens est en train de renaître en faisant son apparition dans l’industrie des arts du spectacle

Le hall des spectacles culturels coréens au parc olympique de Séoul accueille une représentation de taekwondo intitule « Tal » qui est un mot coréen qui signifie « masque ». Cette production fusionne plusieurs contenus culturels comme le taekwondo, les percussions, la breakdance ainsi que la danse traditionnelle, le tout pour produire un ensemble complet d’expériences culturelles.



« Le taekwondo est un sport et l’art martial le plus connu en Corée. J’ai essayé de le marier avec la danse traditionnelle, la musique à percussions et la breakdance pour créer un nouveau genre culturel. Avant de produire Tal, il y avait une production du même ordre du nom de Arirang Party, et j’avais alors fait une tournée mondiale comme percussionniste solo. Les producteurs étrangers m’ont demandé pourquoi il n’existait pas de spectacle qui utilisait les spécificités culturelles de la Corée comme le taekwondo, la danse, le samulnori et les percussions. C’est comme ça que je suis venu avec cette idée de spectacle, pour répondre aux attentes des publics étrangers. J’ai conçu cette production il y a dix ans, et cela fait maintenant quatre ans que nous la jouons. »

Conçue pour mondialiser le taekwondo, la production Tal compte des taekwondoïstes de première catégorie ainsi que d’excellents danseurs et des B-boys. Mais, cela leur a pris un certain temps pour se familiariser et se combiner les uns avec les autres.

Leurs compétences sont tellement différentes qu’il leur a fallu cinq ans pour arriver à s’entendre. Les danseurs traditionnels, les taekwondoïstes, les B-boys, les membres du groupe samulnori et tous les autres ont vécu des moments difficiles au début. Mais, quand ils ont finalement commencé à se comprendre, tout a commencé à s’emboiter.