La saison des pluies a été particulièrement longue cette année. Et désormais, c’est l’été brûlant qui sévit avec des températures dépassant les 30°C. Inutile de préciser que chacun se sent fatigué, voire même indisposé. Mais il y a, heureusement, des moyens pour se rafraîchir et retrouver une énergie, et cela grâce à la fameuse gastronomie estivale qui permet de surpasser cette chaleur lourde et humide.



Autrefois, lorsque la Corée était encore une société agricole qui vivait au rythme du soleil, les quatre saisons étaient subdivisées en vingt-quatre périodes. L’été était découpé en trois périodes de canicule, en coréen sambok. Chacune d’entre elles avait un nom : chobok pour la première canicule, jungbok pour le milieu de la canicule et enfin malbok pour la dernière canicule. Le premier jour de ces cycles était considéré comme les journées les plus chaudes de l’année. C’est pour cela qu’il fallait, ce jour-là, faire le plein d’énergie. Cette tradition de manger de la nourriture énergétique s’est transmise au fil des époques et, aujourd’hui, plus que jamais, les longues files d’attente devant les restaurants spécialisés en la matière, démontrent combien cette croyance ancestrale reste vivante dans la société moderne.



« L’été est chaud et humide en Corée, ce qui fait que notre organisme dépense beaucoup d’énergie. En hiver, on protège son énergie en portant plus de vêtements. Mais, en été, on ne peut pas faire ça pour contrôler l’énergie perdue à cause de la transpiration et de la fatigue due à la chaleur. Les fermiers mangent trois vrais repas plus un en-cas l’après-midi pour refaire le plein d’énergie. Autrefois, les Coréens n’avaient pas de nourriture forte en calories, autres que le riz. C’était des repas végétariens avec très peu de viande. Seulement, une ou deux fois par an, des plats forts en protéines animales. Alors qu’aujourd’hui, les Coréens consomment trop de calories. Mais, quand même, en été, les gens ont besoin de plus de calories et de substances nutritives parce qu’ils sont plus actifs que pendant les autres périodes de l’année, et qu’ils dépensent plus d’énergie. »