Aller au menu Aller à la page
Go Top

Culture

Dongji Patjuk

2015-12-29

Séoul au jour le jour

Le « Dongji », le solstice d’hiver, tombe chaque année entre les 22 et 23 décembre. A cette date, quand la nuit est la plus longue tandis que le jour est le plus court de l’année, les Coréens préparent traditionnellement la soupe de haricots rouges appelée « Dongji patjuk ».
Comme nous vous l’avons annoncé la semaine dernière, « Saveur du terroir » vous invite maintenant à découvrir ce délice hivernal, son origine ainsi que sa signification au pays du Matin clair.

En Corée, le « Dongji » est également surnommé le deuxième « Seollal », c’est-à-dire le Nouvel an lunaire, vu sa signification de « renaissance du soleil ». Si les Coréens mangent le « tteokguk », la soupe aux pâtes de riz gluant le jour du « Seollal », ils ne manquent pas de préparer le « Dongji patjuk » justement le jour du « Dongji ».
Alors, pourquoi est-ce que l’on commémore le « petit Seollal » en partageant le patjuk ? En effet, étant donné que le « Dongji » est le jour où le soleil laisse sa place le plus vite à la lune, il s’agit du moment où l’énergie négative « yin » est à sa pointe la plus haute selon la théorie orientale du Yin-Yang. Afin de la vaincre, on a besoin d’énergie positive. C’est ainsi que les ancêtres coréens ont pensé au patjuk à la couleur rougeâtre, symbole de « yang ».


A chaque « Dongji », les Coréens avaient tendance à rendre culte à leurs ancêtres en mettant le « patjuk » sur la table offerte. Ensuite, on dépose un bol de cette soupe partout dans la maison, respectivement dans la chambre, le salon, le grenier et près du puit et des jarres en terre. On croyait également que si on le jetait sur la porte et le mur, on pourrait faire appel à l’énergie positive pour éviter la malchance.
Les recettes traditionnelles de patjuk sont précisées dans diverses archives culinaires comme « Gyuhapchongseo » et « Gunhakhoedeung », et elles sont même reprises par les femmes d’aujourd’hui. On cuit suffisamment les haricots rouges trempés dans l’eau jusqu’à ce qu’ils claquent et deviennent mous, puis on les fait filtrer. Ensuite on cuit de nouveau l’eau de la partie supérieure d’abord, et quand l’eau commence à se nimber d’une couleur douce, on y ajoute la poudre sédimentée. Quand la soupe fait de gros bouillons, on y trempe de petites boules à base de pâte de riz gluant appelées « saealsim ». Lorsque les saealsim commencent à flotter et que la soupe devient épaisse, on l’assaisonne simplement avec du sel. Selon sa préférence, on peut également y ajouter du sucre.


Les ancêtres avaient conservé une culture associée à la préparation de différents plats à base de pat pour les bonnes et les mauvaises nouvelles. Ainsi même aujourd’hui, lors d’une cérémonie que l’on organise avant de lancer une affaire ou pour fêter le centième jour de la naissance d’un bébé par exemple, on n’oublie pas de préparer le « pat tteok », le gateau de riz à base de haricot rouge, dans le but de souhaiter le bonheur et la bonne santé. On ne peut pas savoir si cette croyance est fondée, mais quoi qu’il en soit, les pat sont des ingrédients nutritifs. Tout d’abord, ils sont remplis de vitamine B1, de niacine, de calcium, de fer et de phosphate. D’ailleurs les saponines contribuent à prévenir les maladies cardiovasculaires en baissant le niveau de cholestérol dans le sang, tandis que les antocyanes détruisent l’oxygène activé et l’hydrogène qui ne sont pas nécessaires dans le corps grâce à leurs effets diurétiques.

Si vous êtes actuellement au pays du Matin clair, essayez de déguster un délicieux patjuk bien chaud et pourquoi pas, souhaitez une belle nouvelle année pleine de prospérité.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >