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Culture

Samgyeopsal (II)

2016-05-03

Séoul au jour le jour

Avez-vous déjà dégusté le « samgyeopsal » ? Il s’agit d’un barbecue de tranches de poitrine de porc que les sud-Coréens aiment beaucoup. Cependant, cette partie occupe seulement 10 % de la totalité de la viande. Donc afin de satisfaire la demande locale, on en importe beaucoup de divers pays comme la France et le Chili. Comme la semaine dernière, « Saveur du terroir » vous invite à découvrir le samgyeopsal !



Notre première destination est la ville de Yesan dans la province de Chungcheong du Sud. Ici, une famille d’origine nord-coréenne nous accueille avec divers plats à base de samgyeopsal. En effet, traditionnellement, on dit que ce sont les marchands de Gaeseong qui ont fait de la poitrine la partie la plus délicieuse du porc. Ils auraient donné des aliments gras aux porcs afin qu’ils aient davantage de graisse dans cette partie de leur anatomie. D’ailleurs, étant donné qu’on élevait beaucoup de cochons dans cette région, on pourrait dire que les habitants de cette ville savaient comment l’apprécier.

Quels sont alors les spécialités à base de samgyeopsal de Gaeseong ?
Il y a tout d’abord le « samgyeopsalsuyuk ». Dans une casserole, on étale d’abord les aiguilles de pin, on dépose de gros morceaux de samgyeopsal dessus puis on les cuit à l’étouffée. Ce plat fait simplement à base d’eau limpide et d’aiguilles de pin est une spécialité culinaire de Gaeseong. On n’oublie pas de l’accompagner avec le « bossamkimchi », le chou, le navet et les huîtres assaisonnés de manière pimentée.
Il y a aussi le « Gaeseong jangtteok ». On mélange la poudre de gros millets, la pâte de soja fermenté ainsi que le samgyeopsal haché. Enfin, on pétrit le tout avant d’en faire de petites boulettes. On les fait cuire à la vapeur, puis on les laisse sécher sous le vent, avant de les griller légèrement sur le feu. On fait également des galettes avec le samgyeopsal. On fait cuire légèrement la viande dans l’eau bouillante, puis on l’assaisonne avec du sel et du poivre, avant d’en faire une galette en la couvrant avec du jaune d’œuf. Ce « jeyukjeonya » est une galette qui n’est jamais absente sur la table d’offrandes aux ancêtres.



Déplaçons-nous à Mullae-dong situé dans l’arrondissement de Yeongdeungpo à Séoul. Dans les années 1960, ce quartier qui était développé en tant que complexe industriel abritait de petites aciéries et des magasins de matériaux en métal. Aujourd’hui, cette zone attire de nouveau l’attention en tant qu’endroit où cohabitent les artistes de divers domaines et les férailleurs. Ici aussi, on peut découvrir un paysage particulier autour du samgyeopsal. Etant donné leur métier, les travailleurs de fer ont fabriqué une machine spécialement conçue pour la grillade de samgyeopsal. Ainsi ils se rassemblent dans un de leurs magasins pour se reposer justement en partageant le « samgyeopsalgui ». Autour de ce plat et un verre de soju, l’alcool traditionnel à base de riz, ils se rappellent de leur passé pénible et se consolent.

Le samgyeopsal qui est un plat que les sud-Coréens partagent à plusieurs, que ce soit entre amis, entre collègues ou en famille, nous fait penser à un proverbe africain : « Si tu veux aller vite, va seul ; si tu veux aller loin, va en groupe ».

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