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Culture

Table des couples

2016-05-17

Séoul au jour le jour

Au pays du Matin clair, le mois de mai est considéré comme celui de la famille. D’abord, il y a la Journée des enfants le 5, la Journée des parents le 8 et enfin celle des couples le 21. A cette occasion, « Saveur du terroir » vous invite cette semaine à découvrir plusieurs couples qui se remémorent des plats particuliers qu’ils ont partagés.



Personne ne pourrait nier que ce sont les couples qui s’assoient le plus souvent ensemble autour d’une table pour prendre un repas. En partageant des plats remplis d’amour, ils deviennent plus proches.
Notre premier couple habite à Geochang dans la province de Gyeongsang du Sud. M. Noh In-gi et son épouse y gèrent un moulin depuis plus de 50 ans. Sa femme qui s’occupait de la plupart des tâches dans le passé, regarde désormais son mari s’activer. Après avoir subi une série d’opérations chirurgicales liées à l’ostéoporose, elle ne peut plus faire d’activités physiques. Pour son époux, elle prépare le « musirutteok ». Il s’agit d’un gâteau à base de poudre de riz et de soja, ainsi que de fines tranches de navet. Dans le passé, quand le moulin servait de point de rencontre entre les villageois, le couple préparait ce plat pour le partager avec eux.
Avec l’huile de poivre du Japon appelé « sancho » en coréen, on fait griller la galette de potiron « hobakjijimi ». Le goût amer du sancho est atténué par la saveur douce du potiron. En hiver, quand on n’avait pas beaucoup d’ingrédients, on préparait souvent le « guksigi ». Dans une grande casserole, on fait cuire un peu de riz puis on ajoute beaucoup de légumes et de kimchi. Autour d’une table, toute la famille se régalait de ce plat. Ce mets leur rappelle aujourd’hui des temps difficiles mais conviviaux.



Déplaçons-nous au port Dongmyeong situé à Sokcho dans la province de Gangwon. Ici, nous rencontrons M. Jang Se-pil et sa femme qui partent tous les jours en mer. Pour ce couple de pêcheurs, ce sont les poissons frais saisonniers qui deviennent les ingrédients de leur repas.
Par exemple, en hiver, les « imyeonsu », les maquereaux d’Atka, qui sont très abondants dans la mer de l’Est, deviennent un aliment de choix. Etant pêcheurs, ils ont la chance de déguster le « imyeonsuhoe », le poisson à l’état cru. En effet, les imyeonsu ne peuvent être consommés crus seulement quand ils sont encore vivants. Rempli de graisse, il est bien doux et délicieux. La grillade d’imyeonsu est aussi un plat qu’ils apprécient particulièrement. Ils précisent que la peau du poisson grillé est particulièrement succulente.

Ce n’est pas tout.
On hache le poisson puis on le mélange avec des légumes afin de préparer la galette « imyeonsujeon ». La chair du poisson bien tendre et les légumes croquants forment un mariage gustatif parfait. Il y a aussi la soupe au poisson baptisé « imyeonsueomakguk ». Dans le bouillon à base de pâte de soja fermenté, on fait cuire une première fois les poissons en entier, puis on prend seulement leur chair, et on ajoute dans le bouillon des nouilles avec le poisson. Cela devient un plat qui réchauffe le corps et l’âme. En partageant un bol de cette soupe, le couple se réconforte et reprend de l’énergie pour un meilleur avenir.

Et vous, chers auditrices et auditeurs, est-ce que vous avez une spécialité culinaire que vous aimez particulièrement préparer pour votre époux ou épouse ?

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