Ce samedi, c’est-à-dire le 28 janvier, les Coréens vont fêter le Nouvel an lunaire appelé Seollal. A cette occasion, ils sont officiellement en congé de vendredi jusqu’à lundi prochain. Tous les membres de la famille se rassemblent, rendent culte aux ancêtres, se souhaitent une joyeuse année et bien sûr partagent de délicieux plats.
Cette semaine, « Saveur du terroir » vous invite à découvrir la culture et diverses spécialités culinaires de cette fête traditionnelle du pays du Matin clair.



Au matin du Seollal, les Coréens se rassemblent en famille dans le salon ou la plus grande salle de la maison afin d’honorer leurs ancêtres. Derrière une table remplie de différents plats de Seollal que l’on « offre » aux ancêtres, on installe un paravent. En réfléchissant aux ancêtres et en les remerciant, on s’incline à genoux. Après ce rite appelé « charae », se poursuit le « saebae ». On souhaite une belle et prospère année aux grands parents, aux parents ainsi qu’aux autres aînés en leur faisant une révérence. Ces derniers reçoivent les vœux des jeunes et leur glissent une enveloppe avec une petite somme d’argent, puis ils leur offrent différents plats. Traditionnellement, au jour du Nouvel an lunaire, on doit se lever tôt, se laver et s’habiller avec un nouveau vêtement appelé « seolbim ».
Bien que tout ait été simplifié au fil des ans et qu’on ne s’habille plus beaucoup en habit traditionnel « hanbok », les rites de Seollal restent toujours bien préservés.



Quels sont alors les plats que l’on peut déguster le jour du Seollal ?
Il y a avant tout le « tteokguk », une soupe dans laquelle baignent de fines tranches de boudin de pâte de riz. En effet, on dit que l’on prend un an de plus en mangeant un bol de tteokguk et que ce plat garantit la longévité.
Le tteokguk peut se présenter différemment selon les régions. Dans la province de Chungcheong du Nord, on pétrit de la poudre de riz avec de l’eau bouillante et on ajoute des algues et de petits escargots d’eau douce appelés « daseulgi ». Dans la province de Jeolla du Nord, on prépare un bouillon à base de poulet et on ajoute du tofu coupé. Dans la province de Gangwon, on a tendance à ajouter des « mandu », ou raviolis, dans le tteokguk. Quant à la province de Gyeongsang du Sud où les fruits de mer sont particulièrement abondants dans la mer de l’Est, on ne manque jamais d’ajouter les huîtres.



En plus du tteokguk, on trouve d’autres délices sur la table de Seollal. Diverses herbes ou végétaux assaisonnés « namul » de différentes couleurs attisent l’appétit. Parmi lesquelles, la fougère arborescente « gosari namul », la campanule « doraji namul » et l’épinard « sigeumchi namul » formant le « samsaeknamul » ou le namul à trois couleurs qui ne sont jamais absents de la table. Bien que leur préparation demande beaucoup de soins, les namuls sont particulièrement appréciés par tout le monde, petits et grands. Il y a aussi des galettes appelées « jeon ». On les prépare avec différents ingrédients dont du tofu, de la ciboule, de la courgette, de la viande de bœuf et du poisson. Ces galettes sont particulièrement succulentes quand elles sont servies chaudes juste après être enlevée de la poêle. Comme dessert, on se régale avec des « hangwa », un biscuit traditionnel de riz soufflé enrobé de sucre et des « yakgwa », une confiserie faite à base de miel, de farine de blé et d’huile de sésame. On accompagne le tout avec du « sikhye », une boisson sucrée traditionnelle faite de riz cuit et de poudre de malt, d’orge et garnie de pignons de pin. Personne non plus ne se prive de prendre des fruits saisonniers comme les poires et les kakis.

A l’occasion du Nouvel an lunaire, nous vous souhaitons une bonne année pleine de prospérité et de succès.