Le traité qui établissait des relations de base entre la Corée du Sud et le Japon fut signé à Tokyo, le 22 juin 1965.

Ce traité restaurait les relations diplomatiques entre la République de Corée et le Japon, relations qui avaient été rompues depuis la libération de la péninsule, en 1945, après trente-six longues années d’occupation coloniale japonaise.

La cérémonie de signature du traité, qui dura une quinzaine de minutes, s’est déroulée sous la présence du ministre sud-coréen des affaires étrangères, Lee Dong-won et de son homologue japonais, Shiina Etsusaburo. L’hymne national sud-coréen fut joué pour clore la déclaration du traité. C’était l’aboutissement de treize années et huit mois de pourparlers entre les deux pays.

Depuis l’indépendance de la Corée en 1945, les deux pays étaient en froid, avec des relations complètement coupées. Les deux côtés ont commencé à ouvrir des discussions seulement en 1951, mais les points de vue respectifs étaient en opposition totale quant à l’interprétation de l’impérialisme japonais sur la péninsule coréenne. Certes, les discussions se poursuivirent, mais à chaque rencontre, les différences de vues sur cette période étaient telles qu’aucun des deux pays ne cédait sur quoi que ce soit.

« La condition préalable pour normaliser les relations entre la Corée du Sud et le Japon est de résoudre les litiges liés au passé. Les deux côtés étaient en désaccord sur la manière de définir la nature de l’occupation coloniale du Japon. Si le régime colonial était légitime ou non et sur les compensations financières pour les victimes coréennes. C’étaient ces points-là qui rendaient les discussions très sensibles. »

Ce n’est qu’en 1960 que les discussions commencèrent à progresser. Le gouvernement coréen venait d’annoncer un plan quinquennal de développement économique et essayait d’attirer des investisseurs étrangers pour réaliser ses projets. Il essaya d’arranger une rencontre avec le Japon afin que celui-ci puisse les aider...