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Histoire

Yu Gwan-sun, héroïne du mouvement d’indépendance du 1er mars 1919

2012-03-01

<b>Yu Gwan-sun</b>, héroïne du mouvement d’indépendance du 1er mars 1919
Le 1er mars 1919, les Coréens se sont soulevés contre les occupants japonais : ils ont crié « Vive la Corée indépendante ! » partout dans le pays, du mont Halla au sud au mont Baekdu dans le nord. Leurs cris retentirent dans toute la péninsule coréenne et les flammes de la liberté montèrent vigoureusement.

A partir de ce jour historique, plus de 2 millions de personnes se sont réunies à 1 542 reprises pour proclamer que la Corée était une nation libre et indépendante. Parmi de nombreux manifestants, une lycéenne nommée Yu Gwan-sun attire notre attention.


Née dans une famille patriotique

Yu Gwan-sun est née en 1902 à Cheonan dans la province de Chungcheong du Sud. Elle développa dès son plus jeune âge une foi profonde et un sens aigu du patriotisme grâce à son père Yu Jung-gweon, méthodiste qui menait une campagne d’éclaircissement du peuple.

Yu était une enfant intelligente : certains disent d’elle qu’elle pouvait mémoriser des passages bibliques après ne les avoir entendus qu’une seule fois. En 1918, elle fut admise comme boursière à l’école des filles Ewha à Séoul. Témoin du régime militariste japonais, elle rêvait de se consacrer à sa patrie comme Jeanne d’Arc.

En 1919, deux jours avant l’enterrement du roi Gojong soupçonné d’avoir été empoisonné par les Japonais, les Coréens commencèrent à se ruer à Séoul pour assister aux funérailles. Le 1er mars, le fameux mouvement d’indépendance éclata : Yu Gwan-sun y participa avec six camarades de classe. Le 5 mars, elles assistèrent à la manifestation des lycéens et des étudiants en face de Namdaemun, la grande porte du sud de Séoul, et furent arrêtées par la police japonaise. Heureusement, elles furent libérées à la demande des missionnaires étrangers de l’école Ewha.

Cinq jours plus tard, le gouvernement général japonais décida de fermer temporairement les établissements d’enseignement secondaire et supérieur. Yu retourna dans sa ville natale avec sa cousine Yu Ye-do.


Vive la Corée indépendante !

Yu se rendit dans toutes les maisons du village une à une pour convaincre les habitants de participer au mouvement d’indépendance. Elle rendit également visite aux églises et aux érudits confucéens des environs pour les inciter à se joindre à une grande manifestation prévue le 1er avril.

Le 1er avril, plus de 3 000 personnes se réunirent au marché Aunae à Cheonan. Yu leur distribua les taegeukgi, le drapeau national coréen, qu’elle avait fabriqués elle-même. La foule cria « Vive la Corée indépendante ! » en agitant des drapeaux. Les Japonais ne tardèrent pas à intervenir : les manifestants tombèrent sous les coups des baïonnettes de la police et de l’armée japonaises. 19 personnes, y compris les parents de Yu Gwan-sun, périrent et 30 personnes furent blessées. Yu fut arrêtée.


Esprit indomptable face à l’injustice

Yu perdit ses parents devant ses yeux et fut torturée par la police japonaise. Mais elle lui affirma qu’elle était la seule à avoir planifié la manifestation et que les autres étaient innocents. Elle finit par être transférée à la prison de Seodaemun à Séoul. Elle ne cessa, même incarcérée, de lutter pour l’indépendance de sa patrie : elle organisa une manifestation massive avec ses codétenues pour célébrer le premier anniversaire du mouvement d’indépendance du 1er mars.

Elle fut emprisonnée dans une cellule souterraine. Elle périt le 28 septembre 1920 des suites des tortures infligées par les Japonais alors qu’elle n’avait que 18 ans. Au cours de sa courte vie, elle n’hésita jamais à agir pour ce qu’elle croyait être juste. C’est pourquoi la mémoire de cette lycéenne reste gravée dans le cœur du peuple aujourd’hui encore.

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