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A la loupe

L’UE presse Séoul d’adopter les conventions fondamentales de l’OIT

2018-12-18

Journal

ⓒYONHAP News

L’Union européenne presse la Corée du Sud de ratifier les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT). Le geste de Bruxelles montre que Séoul ne pourra plus reporter l’adoption de ces textes destinés à assurer un développement durable du commerce mondial. Rappelons que l’Union européenne n’a cessé de demander au gouvernement sud-coréen de le faire depuis l’entrée en vigueur de leur accord de libre-échange (ALE) en 2011. Ainsi, la Commission européenne tente de transmettre un message fort aux autres pays signataires d’un ALE avec l’Europe à travers l’exemple de la Corée du Sud.


Comment expliquer la pression européenne sur le pays du Matin clair ? Le traité commercial entre l’UE et la Corée du Sud comporte un chapitre qui précise les conditions de travail favorables au commerce durable. Ces conditions font d’ailleurs partie des critères de choix chez les consommateurs dans les pays avancés. Cela veut dire que la ratification des conventions de l’OIT est indispensable pour que les entreprises sud-coréennes puissent vendre leurs produits sur le marché européen.


Dès le mois de janvier prochain, des discussions seront lancées au niveau gouvernemental. En l’absence d’un accord, un « Comité commerce et développement durable » constitué de hauts fonctionnaires des deux parties verra le jour. Et si les discussions n’aboutissent toujours pas à une conclusion, un panel d’experts sera formé et adoptera un rapport de recommandations. Dans ce cas, l’ensemble du processus pourrait prendre huit mois.


La Corée du Sud est membre officiel de l’OIT depuis 27 ans. Pourtant, elle n’a validé que la moitié des huit conventions clés. Parmi les quatre textes à ratifier, on peut citer, par exemple, la convention n°87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical et la convention n°98 sur le droit d’organisation et de négociation collective.


Tous les gouvernements successifs se sont engagés à ratifier ces conventions. Pourtant, ils n’ont pas pu passer à l’acte face à l’opposition des patrons. Selon ces derniers, leur adoption entraînerait inévitablement la modification de la loi sur le travail, ce qui mettrait trop de pouvoir dans les mains des syndicats. Cependant, les experts estiment que leurs préoccupations sont plus ou moins exagérées.

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