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A la loupe

FKTU, KCTU : les syndicats font le plein d’adhérents

2019-01-07

Journal

ⓒYONHAP News

L’activité syndicale prend de l’ampleur en Corée du Sud. Le nombre de membres a atteint un million à la Fédération des syndicats coréens (FKTU) et 900 000 à la Confédération coréenne des syndicats (KCTU). Ayant sous sa tutelle 27 syndicats industriels, la FKTU compte plus d’adhérents et adopte une ligne plus modérée que sa consœur. Depuis sa fondation en 1946, elle a changé sa structure et son caractère sous l’influence des bouleversements politiques. Elle a été dissoute par le coup d’Etat militaire du 16 mai 1961 avant d’être réorganisée trois mois plus tard. Dans les années 60, le gouvernement de l’époque a mis l’accent sur la politique économique axée sur les exportations, que l’organisation a soutenue. La fédération était donc sous le feu des critiques du fait qu’elle n’a pas défendu la cause des ouvriers souffrant de basses rémunérations et de conditions de travail déplorables.


C’est à ce moment-là que la KCTU a vu le jour comme un organisme alternatif. Dès les années 70, l’activité syndicale démocratique a eu le vent en poupe, ce qui a fragilisé la position de la FKTU. Dans les entreprises, les syndicats existants ont fait peau neuve pour adopter des principes démocratiques et de nouveaux syndicats ont été fondés. Ainsi, en 1990 a été érigée une fédération qui deviendra la KCTU cinq ans plus tard, ce qui a mis un terme au monopole de la FKTU. Cette dernière concentre ses efforts sur l’accroissement de ses adhérents. L’an dernier, elle a reconstruit le syndicat du sidérurgiste Posco, composé de 7 000 membres, et a accueilli 3 500 employés du géant LG. Son autre exploit réside dans la création de syndicats chez Samsung Claim Adjustment Service et l’entreprise de cybersécurité AhnLab, alors que le conglomérat et l’industrie des TIC y ont longtemps été réticents. Quant à la KCTU, le rythme de multiplication des syndicalistes y est encore plus rapide. Si les salariés licenciés retrouvent leur emploi, son effectif frôlera les 980 000.


Cependant, les syndicats sud-coréens ont encore un long chemin à parcourir. Le taux de syndicalisation dans le pays reste encore faible avec 10,7 %. De plus, l’organisation des syndicats est concentrée dans les grandes entreprises. Afin d’y faire face, il serait préférable que les deux principaux syndicats fassent preuve de responsabilité sociale au lieu de servir leur propre intérêt.

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