La Corée du Sud estime à environ 10 millions le nombre des familles séparées de part et d’autre du 38ème parallèle. Depuis le sommet intercoréen de juin 2000, quelques familles ont eu l’occasion d’être sélectionnées pour les opérations de retrouvailles organisées par les Croix-Rouges des deux Corées et de revoir des proches de l’autre côté de la DMZ. Mais leur nombre est très mince. Environ 200 par an. Une association sud-coréenne pour les réunifications familiales a exprimé aujourd’hui son mécontentement.

L’association, qui s’appelle « Comité pour l’organisation des retrouvailles des 10 millions de familles séparées », a annoncé qu’elle boycotterait l’actuel système de rencontres. Selon elle, si les rencontres se poursuivent à ce rythme, les dernières des 100 mille familles sud-coréennes qui ont demandé jusqu’à présent à revoir leurs proches au Nord devrait attendre 500 ans. L’association a aussi qualifié de « vides », ce sont ses propres mots, les dizaines de rencontres organisées depuis 2000. Selon elle, ces rencontres n’ont nullement aidé les familles séparées à apaiser la douleur de la séparation. Mais elles aident plutôt la Corée du Nord à obtenir d’énormes quantités de riz et de fertilisants en échange de sa permission de les organiser.