Au lendemain de l’inculpation de Sue Mi Terry aux Etats-Unis, la diplomatie américaine n’a pas voulu commenter l’affaire, invoquant que celle-ci est en cours de traitement. Elle a, en revanche, tenu à s’expliquer sur les enjeux de la loi fédérale sur l'enregistrement des agents étrangers (FARA).
Lors d’un point presse hier, le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, a indiqué que cette ancienne analyste de la CIA était soupçonnée d’avoir violé cette législation. Celle-ci impose d’ailleurs aux entreprises et aux individus américains qui font du lobbying pour le compte de pays étrangers de déclarer leurs activités ou encore des paiements secrets.
Pour rappel, la citoyenne américaine naturalisée, née à Séoul, est connue pour ses fines connaissances sur les questions nord-coréennes.
Après avoir quitté la CIA en 2008, elle avait commencé, cinq ans plus tard, à travailler pour son pays natal. Depuis, l’ancienne employée de l’agence américaine de renseignement aurait reçu des accessoires et vêtements de luxe, ainsi que de l’argent en échange de ses services. Sans surprise, ses avocats nient en bloc ces accusations.
Dans ce contexte, on a appris hier que Sue Mi Terry figure sur la liste des nommés aux prix Emmy 2024 dans la catégorie des documentaires. Elle est l’une des quatre producteurs de « Beyond Utopia », un film qui raconte la fuite dangereuse d’une famille de transfuges nord-coréens vers un autre pays.