Sur fond de bataille mondiale des terres rares, les Etats-Unis tournent les yeux vers une mine de tungstène sud-coréenne. Et ce, afin de réduire leur dépendance à la Chine pour s’approvisionner en ce métal, utilisé dans la fabrication notamment de puces électroniques et de batteries.
De fait, une délégation du Centre national d’information sur les minerais de l’lnstitut d'études géologiques des Etats-Unis (USGS) a récemment visité la mine sud-coréenne de tungstène, celle de Sangdong, située à Yeongwol dans l’est du territoire. Enjeu : examiner l’état d’avancement du projet de sa nouvelle exploitation. C’est ce qu’a annoncé hier Almonty Industries.
Cette compagnie minière canadienne mène le projet. Pour cela, elle a créé, en 2020, une filiale avec « Korea Tungsten ». C’est une entreprise sud-coréenne qui avait produit du tungstène dans la mine pendant plus de 75 ans, avant sa fermeture en 1993, face à la concurrence chinoise.
Le groupe canadien construit actuellement à Yeongwol une usine de traitement du métal. Une fois terminée, elle sera capable d’en produire plus de 4 000 tonnes par an. Une quantité pouvant couvrir la demande des fabricants locaux de semi-conducteurs et de batteries.
Actuellement, le pays du Matin clair dépend, à près de 95 %, des importations chinoises d’oxyde de tungstène.