Washington s’est à nouveau dit préoccupé par le rapprochement Pyongyang-Moscou.
Interrogé sur le sujet par des journalistes lors d’un point presse hier, le porte-parole du département d’Etat a répondu que les Etats-Unis restaient préoccupés notamment par le soutien nord-coréen à l’opération militaire russe en Ukraine, et par la possible contrepartie du Kremlin au régime de Kim Jong-un. Matthew Miller a précisé que Moscou apporterait son aide à son allié, de façon à déstabiliser, à terme, la péninsule.
Sachez que le dirigeant nord-coréen a reçu le secrétaire du conseil de sécurité russe, Sergueï Choïgou, le 13 septembre. La date n’est pas anodine. Car, il y a un an jour pour jour, Kim s’était entretenu en tête-à-tête avec Vladimir Poutine au cosmodrome de Vostotchny, dans le sud-est de la Sibérie.
Sur la possibilité de la participation du Nord aux exercices militaires conjoints que la Chine et la Russie mènent actuellement près de la péninsule, la voix de la diplomatie américaine a évité d’en faire mention.
Miller a pourtant commenté l’information, selon laquelle les diplomates de plusieurs pays européens, dont la Suède, s’apprêtent à retourner en Corée du Nord. Ils avaient quitté le pays, il y a quatre ans, suite à la fermeture du royaume ermite à cause de la pandémie de COVID-19. Il a alors rappelé que la Suède sert d'autorité consulaire des USA au nord du 38e parallèle et que Washington soutient le retour à Pyongyang de ces diplomates. Avant d’ajouter souhaiter que le régime communiste autorise les responsables d’organisations humanitaires internationales à revenir dans le pays.